La vente aura lieu le 30 avril au Palais des Ducs de Dijon et également en ligne.
L’Etat met une nouvelle fois aux enchères des biens provenant de saisies et de confiscations judiciaires. Après les voitures et autres produits de luxe en octobre dernier, ce sont 1000 bouteilles de grands crus de vins qui vont chercher à trouver preneur le 30 avril prochain.
Ces bouteilles aux enchères regroupées en 200 lots “représentant les plus grands crus en particulier de Bourgogne et du Bordelais” soulignent dans un communiqué l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) et la direction nationale d’interventions domaniale de la Direction générale des finances publiques.
La vente se tiendra à partir de 13h30 dans la salle de Flore du Palais des Ducs de Dijon mise à disposition par la municipalité. Des enchères pourront également être portées sur internet en enchérissant sur la plate-forme Drouot Digital pendant toute la durée de la vente. Le catalogue est également visible en ligne.
Valoriser les biens saisis
Cette vente est “une nouvelle illustration de la synergie et du dynamisme institutionnel existant entre le Domaine et la Justice pour valoriser au mieux les biens saisis et confisqués en matière pénale” peut-on lire dans un communiqué.
Elle illustre la stratégie du fisc français visant à “garantir l’efficacité de la justice en alliant dépossession de biens issus des infractions et préservation de leur valorisation”.
Précisément, il s’agit d'”améliorer l’effectivité de la réponse pénale destinée à combattre la délinquance en privant ses auteurs du produit de leur crime et à réparer le préjudice subi par la collectivité nationale en versant le produit des biens vendus au budget de l’État et à des fonds destinés à indemniser les victimes ou à financer des actions d’intérêt général”.
Des recettes reversées au budget de l’Etat et à des fonds d’indemnisation
Plusieurs autres ventes auront lieu cette année “mettant à chaque fois en lumière soit des biens atypiques – ici les grands crus – soit des pratiques novatrices (à venir par exemple l’action coordonnée avec le centre de gestion des scellés de la cour d’appel de Douai)”.
La précédente vente d’objets confisqués à des criminels a permis de récolter plusieurs centaines de milliers d’euros. Mise à prix à 150.000 euros, une Lamborghini a ainsi été vendue 227.000 euros.