2025, l’année des réformes pour l’électricité et les heures creuses

À partir de 2025, l’option tarifaire heures creuses/heures pleines pourrait connaître des ajustements significatifs. Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a annoncé le 29 décembre 2024 que cette modification serait progressive, avec des implications directes sur la gestion de la consommation d’électricité.

Actuellement, environ 15 millions de foyers français bénéficient de ce système, qui prévoit des périodes spécifiques durant lesquelles l’électricité est facturée à un tarif réduit, souvent durant la nuit, lorsque la demande énergétique est moindre. Toutefois, les habitudes de consommation ont évolué, ce qui amène la CRE à reconsidérer les créneaux des heures creuses pour mieux coller aux nouveaux besoins du marché, notamment en termes de pics de consommation.

L’un des changements envisagés concerne le déplacement de certaines plages horaires en début d’après-midi, en réponse à la hausse de la production d’énergie solaire, particulièrement en été. En effet, grâce au développement des panneaux photovoltaïques, l’énergie solaire devient plus disponible et souvent moins coûteuse pendant les heures ensoleillées de l’après-midi, entre avril et octobre. Enedis, le gestionnaire de réseau, pourrait alors repositionner une partie des heures creuses entre 14 et 15 heures, tout en maintenant l’équilibre du nombre total d’heures creuses, soit huit par jour.

Ce réajustement viserait à optimiser l’utilisation des ressources disponibles et à réduire les tensions sur le réseau durant les périodes de forte consommation. En outre, la CRE étudie également la possibilité d’adopter des horaires différenciés selon les saisons, afin de mieux correspondre aux fluctuations de la production d’électricité renouvelable et de la demande énergétique.

Bien que ces propositions soient encore à l’état de réflexion, la CRE prévoit qu’une décision finale sera prise dès janvier 2025, avec un déploiement des nouvelles mesures attendu pour l’été de la même année. La durée de cette phase pilote est estimée à deux ans. Ces changements pourraient avoir un impact sur les modes de consommation des ménages français, qui devront ajuster leurs habitudes en fonction des nouvelles tranches horaires proposées.

Les ajustements à venir soulignent une volonté de rationaliser la consommation d’énergie tout en intégrant les évolutions du mix énergétique français, notamment l’accroissement de l’énergie solaire, qui devrait jouer un rôle de plus en plus important dans les années à venir.

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