Loin d’être une partie de plaisir, la déclaration de revenus suscite l’angoisse de nombreux contribuables. Alors que la campagne 2022 se poursuit, plus de 6 Français sur 10 (62%) déclarent que remplir son formulaire est un “mauvais moment à passer”, selon une enquête réalisée par le cabinet de gestion de patrimoine Quintésens. Un tiers d’entre eux assure même qu’il s’agit du plus mauvais moment de l’année. Ils sont autant à dire que la déclaration de revenus est synonyme de stress.
Selon le groupe Quintésens, “cet état d’anxiété qui revient chaque année au mois de mai est sans nul doute lié à la méconnaissance profonde des Français en matière de fiscalité” puisque 32% reconnaissent ne pas bien maîtriser cet exercice administratif et 71% des 21-24 ans avouent ne pas savoir comment bien remplir leur déclaration.
Cette méconnaissance peut pénaliser de nombreux contribuables qui passent à côté de dispositifs leur permettant pourtant de payer moins d’impôt. Une large majorité (85%) déclare ainsi ne pas avoir entendu parler des nouveautés de la déclaration des revenus 2021 (61%) ou ne pas savoir comment en profiter (24%).
Plus encore, ils sont 82% à ne pas savoir ce que sont les niches fiscales ou à ne pas en profiter. Plus précisément, 13% disent ne pas en bénéficier par manque d’anticipation, tandis que 28% affirment ne jamais avoir pris le temps de s’informer et 23% considèrent que le sujet est trop compliqué pour eux. En outre, un Français sur 5 dit ne pas du tout savoir ce que sont les niches fiscales.
Résultat: certains contribuables ne profitent pas de tous les dispositifs auxquels ils auraient droit pour réduire le montant de leur impôt. D’après le spécialiste de la fiscalité Climb, 8 Français sur 10 se contentent par exemple de l’option de l’abattement automatique des frais professionnels de 10% alors que les frais réels sont plus intéressants pour au moins un quart des contribuables en permettant d’économiser 432 euros en moyenne.
Certains contribuables oublient en outre d’informer le fisc des dons réalisés dans le courant de l’année. Or, ces élans de générosité permettent en moyenne d’obtenir 45 euros de réduction d’impôts.
Il en va de même pour les frais de scolarisation alors que seuls 5,2 millions d’enfants au collège, lycée ou dans l’enseignement supérieur sur 8,3 millions sont déclarés à l’administration fiscale. Informer les impôts des frais de scolarisation de ses enfants permet pourtant de “gagner” en moyenne 61 euros pour un élève au collège, 153 euros pour un lycéen et 183 euros pour un étudiant. Enfin, les travaux d’économies d’énergie peuvent aussi réduire la note fiscale. A condition de bien les rapporter sur sa déclaration de revenus, ils permettent d’économie en moyenne 1252 euros.