Grâce aux anticipations de soutien des banques centrales, aux espoirs de reprise des négociations sino-américaines en octobre et aux signes de stabilisation, voire de redressement, de l’activité économique, les places financières ont regagné le terrain perdu début août. Vincent Guenzi, stratégiste de Cholet Dupont, « reste dans le camp de ceux qui pensent que l’économie américaine n’est pas à la veille d’une récession à horizon d’un an. Néanmoins, le niveau de croissance est modéré et il serait menacé par une nouvelle et forte dégradation des tensions commerciales qui affaiblirait les échanges mondiaux. »
Rien ne garantit en effet en effet qu’un accord sera trouvé entre Américains et Chinois. « La guerre larvée actuelle pourrait donc continuer. Les marchés espèrent que la raison l’emportera mais il ne faut pas exclure de nouvelles phases de tensions temporaires, préjudiciables aux marchés et à l’économie avant qu’un accord partiel ne soit signé. En résumé, nous ne croyons pas à l’arrivée d’une récession du fait de facteurs naturels, mais nous n’excluons pas le retour des craintes relatives à ce sujet. »
Dans l’anticipation de meilleures opportunités d’achat, Vincent Guenzi a encore un peu réduit, de 44,5% à 43,5%, son exposition aux actions dans son portefeuille modèle, même s’il reste globalement neutre en dépit de cette légère sous-exposition. Il sous-pondère les japonaises au profit des américaines. A moyen terme, il conseille toujours une surpondération des actions avec un accent mis sur les titres américains et européens. Dans le domaine obligataire, la neutralité s’impose à court terme sur toutes les classes d’actifs, et la sous-pondération partout à moyen terme, à l’exception de la dette émergente, surpondérée, et du haut rendement européen, sur lequel la neutralité s’impose.
L’avis d’Investir
Pour notre part, nous sommes devenus sous-pondérés en actions début juillet lorsque le Cac 40 a atteint 5.620 points. Nous ne voyons pas de raison à court terme de changer de position, car les incertitudes sont trop nombreuses pour accroître le risque et le potentiel de hausse est très limité. Nous renforcerions nos positions uniquement dans l’hypothèse d’un Cac 40 de retour à 5.200 points. Nous avons vu début août qu’un tel retour en arrière pouvait se faire très rapidement, d’autant que le mois de septembre est historiquement le pire de l’année.