Décembre a été marqué par plusieurs nouvelles positives en dépit d’un contexte sanitaire qui reste difficile, analyse Vincent Guenzi, stratégiste de Cholet Dupont. « En premier lieu, le plan de relance européen de 700 milliards d’euros a été enfin validé. Il reste maintenant à distribuer les fonds et à les utiliser judicieusement. Ensuite, les tractations sur le Brexit se sont enfin conclues par un accord commercial dans lequel le Royaume-Uni reste soumis à des mesures de rétorsion européennes s’il ne respectait pas ses engagements d’alignement sur les normes européennes. Enfin, les élus américains et Donald Trump ont fini par signer un plan de soutien de 700 milliards de dollars, soit 4% du PIB annuel, pour continuer à venir en aide aux plus démunis, aux chômeurs et aux entreprises en difficulté. »
Cela a permis aux indices de s’apprécier dans l’anticipation d’un retour à la normale dans le courant de 2021 grâce aux campagnes de vaccination. C’est pourquoi cet expert anticipe une surperformance des valeurs cycliques, financières et moyennes, mais une performance plus limitée des titres les plus chers. « Ainsi, les indices pourraient progresser malgré leur valorisation élevée, la progression des actions moins chères étant compensée par une baisse des valorisations des grandes technologiques par exemple. »
Une tendance de fond qui reste haussière
Vincent Guenzi estime que la tendance de fond sur les actions reste haussière, même si la possibilité d’une consolidation reste d’actualité. « L’abondance des liquidités et la présence d’investisseurs en quête de bonnes affaires réduit ce risque. Tout repli peut être exploité pour renforcer l’exposition en actions des portefeuilles et pour adapter leur composition sectorielle. » Ses objectifs laissent un potentiel d’appréciation inférieur à 5% à six mois, mais proche de 10% à douze mois.
Dans un souci de bonne gestion, quelques prises de bénéfices ont été cependant réalisées, avec un taux d’investissement en actions revenu de 60,2% à 58,3%. La surpondération reste cependant de mise sur les actions à court et à moyen terme. A court terme, l’accent est mis sur les actions européennes et asiatiques hors Japon au détriment des sud-américaines et est-européennes. A moyen terme, seules les nippones sont sous-pondérées.
Au chapitre obligataire, les emprunts d’Etat européens non AAA et les obligations convertibles européennes sont privilégiés à court terme au détriment des emprunts d’Etat américains et européens les mieux notés. A moyen terme, la dette émergente et les convertibles européennes sont surpondérées alors que les emprunts d’Etat américains et européens notés AAA sont de nouveau sous-pondérés.
L’avis d’Investir
Nous estimons aussi que la tendance de fond est haussière, mais une phase de consolidation est possible à court terme en raison de la dégradation du contexte épidémique. C’est pourquoi nous restons neutres sur les actions, avec une préférence également pour l’Asie hors Japon. Nous repasserions à une surpondération dans l’hypothèse d’un Cac 40 de retour à 5.300 points. En sens inverse, une sous-pondération se justifierait à l’approche des 6.000 points.