« Le baril de pétrole pourrait atteindre 100 dollars. Le pic de la demande de pétrole est attendu en 2025 », estime Vincent Boy, analyste marché chez IG France. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue de réduire son offre, via sa politique de quotas, alors qu’elle prévoit une hausse de 6,5% de la demande en 2021 (à environ 96 millions de barils par jour), sous l’effet du rattrapage économique. « Mais des tensions subsistent à plus court terme ». En Inde, tout d’abord, où la demande est en berne, en raison de la crise sanitaire. Son niveau y flirtait, au mois de mai, avec celui du mois d’octobre 2020 (4,35 millions de barils de pétrole par jour).
Autre source de tensions sur les prix de l’or noir à court terme, l’Iran. « L’élection du nouveau président [Ebrahim Raïssi ce 18 juin] pourrait conduire à un ralentissement temporaire des discussions entre l’Iran et les Etats-Unis. Pour le moment, l’Iran n’a pas le droit d’exporter son pétrole, depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire en 2018, sous la présidence de Donald Trump », a-t-il précisé. Si le pays obtenait cette autorisation, sa production augmenterait, entraînant un surcroît d’offre sur le marché.
La Chine serre la vis sur le cuivre
Du côté du cuivre, les perspectives de prix sont haussières à moyen et long terme, selon IG. « Le cuivre est nécessaire au développement des énergies vertes, notamment les batteries des véhicules électriques », explique Vincent Boy. La tonne de métal reste néanmoins en repli de plus de 10% sur un mois, principalement à cause de la Chine, qui œuvre pour limiter la taille des positions spéculatives à l’achat. Pékin est le premier consommateur de cuivre au monde, concentrant 50% de la demande.
L’analyste est également revenu sur les perspectives de croissance de l’OCDE présentée au cours de ce mois de juin. « Le FMI et l’OCDE ont rehaussé leurs perspectives, qui soutiennent les prix des matières premières », a-t-il indiqué. Concernant le cours de l’or, « valeur refuge par excellence », il devrait évoluer au gré de l’inflation et de la politique monétaire.