5.000! C’est le nombre d’annulations que l’américain Lyft a identifiées comme émanant de ses salariés travaillant pour son concurrent, Uber. Ces derniers seraient incités à occuper les lignes téléphoniques et à contacter les chauffeurs pour des commandes fictives, qu’ils s’empressent d’annuler ensuite…
Une tactique déloyale qui, selon Lyft, aurait occupé 177 employés d’Uber depuis le mois d’octobre. Ce dernier s’est excusé pour la “détermination” de ses équipes. Tout en assurant que leur mission n’était pas de faire perdre du temps à son concurrent mais de… débaucher ses chauffeurs. Les salariés étant supposés récupérer ainsi leurs numéros directs pour permettre à d’autres équipes de leur faire une offre de recrutement.
Une pratique que le PDG de Uber, Travis Kalanick, considère tout à fait ordinaire. Son entreprise en a même profiter pour faire de la publicité: “Nous recrutons des centaines de milliers d’entrepreneurs pour qu’ils établissent leurs affaires grâce à notre plateforme, sur laquelle les opportunités pour les chauffeurs sont inégalées dans le secteur.” La société accuse même aujourd’hui Lyft d’avoir recours aux mêmes pratiques. Selon ses décomptes, 13.000 commandes de véhicules Uber auraient ainsi été émises puis annulées par des salariés de Lyft.
Le géant californien n’en est pas à ses premiers faits d’armes en la matière. Au printemps, c’est l’américain Gett, une autre société de VTC, qui l’a accusé d’avoir volontairement annulé plus d’une centaine de commandes. Avant de s’attaquer de front à Lyft, Uber a aussi envoyé en juillet un SMS à ses conducteurs new yorkais les informant qu’il est interdit de cumuler un emploi chez Uber et chez Lyft, information démentie par la New York Taxis and Limousine Commission.
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