Une maladie ou un accident à l’étranger, ça peut vous coûter très cher. Pour éviter de finir sur la paille, voici les bons réflexes à adopter.
Vous avez prévu de partir en vacances en dehors de l’Hexagone cet été. Dans l’intérêt de votre porte-monnaie, on vous conseille de bien lire l’article ci-dessous !
Ne comptez pas sur votre protection santé habituelle
L’Assurance maladie rembourse certains soins effectués à l’étranger. Dans l’Espace économique européen et en Suisse, les conditions sont plutôt bonnes : vous êtes pris en charge selon les tarifs en vigueur dans le pays de séjour. La carte européenne d’assurance maladie (CEAM) atteste de vos droits et vous dispense parfois, selon le pays, de l’avance des frais médicaux. Elle est à demander avant votre départ auprès de votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
Ailleurs dans le monde, seuls les soins médicaux urgents et imprévus peuvent être remboursés, sur accord de votre CPAM. Vous devez avancer les frais et remplir un formulaire de demande de prise en charge à votre retour en France. La difficulté principale ? Les soins sont remboursés dans la limite des tarifs forfaitaires fixés par l’Assurance maladie, et non sur la base de vos dépenses réelles. Dans les pays où les frais médicaux sont chers, comme aux Etats-Unis ou au Canada, cela peut s’avérer très insuffisant.
Ne comptez pas davantage sur votre complémentaire santé pour payer le reste à charge. La plupart des contrats ne couvrent pas les soins effectués à l’étranger. Et si votre mutuelle intervient, c’est toujours en référence à la base de remboursement de la Sécurité sociale. Les montants peuvent là encore se révéler très faibles au regard des sommes engagées.
Bon à savoir
Si vous partez en vacances dans votre pays d’origine (autre que la France), vos frais médicaux sont pris en charge sur place selon les tarifs locaux si votre pays d’origine a signé une convention de sécurité sociale avec la France. Renseignez-vous auprès de votre CPAM avant le départ.
Faites le point sur vos assurances existantes
Vous possédez probablement déjà des garanties d’assistance, prenant en charge le rapatriement sanitaire et/ou les dépenses de soins effectués à l’étranger. Elles sont souvent partielles, mais peuvent être cumulées.
Ainsi, votre assurance auto peut comprendre ce type de garanties d’assistance, mais avec une limite dans ce cas : elles ne jouent que si vous avez un accident à bord de votre voiture assurée, et dans un pays couvert par l’assurance.
Les garanties accidents de la vie couvrent davantage de situations, avec des montants plus généreux et à l’échelle du globe. Attention toutefois : seuls les accidents, c’est-à-dire les évènements imprévisibles et soudains, sont couverts (un tremblement de terre ou une attaque terroriste par exemple). Une infection par le chikungunya ou un AVC ne seraient pas pris en charge.
Enfin, les cartes bancaires Visa et Mastercard comportent des services d’assistance en cas de maladie ou d’accident à l’étranger. Les frais médicaux sont remboursés – a posteriori – jusqu’à environ 150 000 euros pour une carte haut de gamme, et environ 10 000 euros pour une carte standard. Pas forcément suffisant, dans ce dernier cas, pour payer une hospitalisation de l’autre côté de l’Atlantique. Pour bénéficier de ces services, il n’est pas nécessaire d’avoir réglé le voyage avec la carte. En revanche, il faut parfois s’armer de patience : le service n’est pas toujours réactif.
Dernière option : prenez une assurance voyage à l’étranger
Une assurance voyage « court séjour » offre une couverture complète et facilement actionnable. Le montant des frais médicaux remboursés peut aller jusqu’à 500 000 euros en fonction de la destination. Ce type d’assurance inclue aussi une série de garanties confortables : annulation de voyage, interruption de séjour, perte ou vol des bagages, retard de vol… Le coût est plutôt limité au regard des garanties proposées, mais les garanties ne sont valables que pour la durée du séjour. Comptez environ 150 euros pour deux personnes et un séjour d’une quinzaine de jours.
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