La Banque du Japon (BoJ) a laissé jeudi sa politique monétaire inchangée, tout en révisant en très légère baisse sa prévision de croissance du PIB nippon sur l’exercice en cours 2020/21, sur fond de recrudescence de la pandémie.
La BoJ table désormais sur une contraction de 5,6% (prévision médiane) du produit intérieur brut du Japon sur l’exercice annuel se terminant le 31 mars, contre 5,5% auparavant, selon un communiqué.
« Des pressions à la baisse (sur l’activité économique, NDLR) provenant de l’impact de la résurgence du Covid-19 vont probablement rester fortes pour le moment, en particulier pour les services en interaction directe avec les consommateurs », a commenté la BoJ.
Face à la flambée actuelle du coronavirus au Japon, le gouvernement a décrété début janvier un nouvel état d’urgence dans 11 départements du pays, dont Tokyo et sa grande banlieue. Les bars et restaurants sont notamment priés de fermer à 20H00 dans le cadre de ce dispositif.
La BoJ s’affiche toutefois plus confiante pour le prochain exercice 2021/22, pour laquelle elle anticipe un rebond de 3,9% du PIB japonais, contre 3,6% lors de ses précédentes prévisions en octobre dernier.
Elle s’attend aussi à une croissance de 1,8% en 2022/23, contre +1,6% auparavant.
L’économie japonaise devrait s’améliorer au fur et à mesure que l’impact de la pandémie faiblira, soutenue par les exportations du pays, des conditions financières accommodantes et le soutien budgétaire du gouvernement, selon la BoJ.
Sur le front de l’inflation, l’institution anticipe désormais une baisse de 0,5% des prix à la consommation en 2020/21 (hors produits frais), contre une prévision précédente de -0,6%.
La BoJ se montre un peu plus confiante aussi pour 2021/22, où elle prédit une inflation de 0,5% (contre 0,4% jusqu’à présent). Sa prévision médiane d’inflation pour 2022/23 est stable (0,7%) et toujours très loin de son objectif de stabilité des prix autour de 2%.
S’agissant de sa politique monétaire, la BoJ a maintenu son taux négatif de 0,1% sur les dépôts des banques auprès d’elle et son objectif de rachats illimités d’obligations publiques japonaises afin que leurs rendements à dix mois demeurent autour de 0%.