Les consommateurs sont mis en garde alors que le Black Friday approche, avec une augmentation des risques liés aux fausses promotions et aux produits dangereux sur les sites e-commerce. La Répression des fraudes dévoile que sur les 215 000 signalements effectués cette année, 60 000 concernent des problèmes liés à l’e-commerce. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes) incite à la prudence, mettant en lumière des pièges tels que les fausses promotions, la vente de produits dangereux, les problèmes de livraison, et la prolifération d’avis frauduleux.
Le consommateur est en première ligne pour repérer ces fraudes, avec 9 182 sites internet marchands contrôlés depuis le début de l’année, dont la moitié se sont révélés en infraction. La DGCCRF accentue ses efforts dans le contrôle des sites en ligne, représentant 12% des contrôles en 2022 et atteignant 17% en 2023. La vigilance est particulièrement nécessaire dans l’e-commerce, où les fraudes et abus sont plus répandus.
Les infractions les plus fréquentes concernent la vente de produits dangereux et les fausses promotions. La DGCCRF souligne que ces problèmes touchent davantage le commerce en ligne, avec une enquête révélant que la moitié des produits contrôlés sur les places de marché étaient non conformes ou dangereux. Les colles, les produits phytopharmaceutiques, les jouets et les cosmétiques sont particulièrement affectés.
Toutes les places de marché ne sont pas égales, et la DGCCRF souligne que le prix bas n’induit pas nécessairement une arnaque. Elle met également en garde contre les sites de “dropshipping” qui expédient directement les produits depuis les fournisseurs, lesquels sont plus souvent en infraction. Les consommateurs sont également incités à rester attentifs aux contrefaçons en ligne pendant la période du Black Friday.
La DGCCRF s’adapte aux nouvelles pratiques frauduleuses en développant des outils tels que Polygraphe, conçu pour détecter les faux avis en ligne, et en se concentrant sur les “dark patterns”, des tactiques trompeuses de plus en plus courantes. Elle prévoit également d’utiliser davantage le “name and shame”, une pratique consistant à rendre publique l’identité des entreprises en infraction, plutôt que de se contenter d’infliger des amendes.