par Inti Landauro
PARIS, 23 novembre (Reuters) – Les banques françaises devraient finalement relocaliser en Europe continentale moins de salariés que prévu après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), ont indiqué vendredi à Reuters des sources bancaires.
Initialement, les analystes du secteur bancaire s’attendaient à ce que les trois grands établissements bancaires français, BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale rapatrient dans l’Union européenne quelque 500 salariés établis à Londres en raison des conséquences réglementaires liées au Brexit.
Au final, ce chiffre devrait être significativement revu à la baisse, signe que les banques françaises souhaitent conserver une présence importante en Grande-Bretagne qui restera une place financière de poids malgré sa sortie de l’UE.
Dans sa division de banque de financement et d’investissement (BFI), le Crédit agricole devrait relocaliser sur le continent environ 20 collaborateurs contre une estimation initiale de 10 à 100 personnes, a fait savoir une source interne à la banque.
Selon cette source, ces relocalisations devraient avoir un impact “très limité” sur les activités de la banque dans la BFI qui emploie quelque 735 personnes à Londres.
Du côté de BNP Paribas, moins de 90 collaborateurs, sur les 7.000 que la banque compte à Londres, devraient être concernés par ces relocalisations.
L’an dernier, des sources avaient fait état de départs pouvant affecter jusqu’à 300 postes.
La Société générale a déjà fait savoir que le Brexit pourrait l’amener à relocaliser ou recruter jusqu’à 300 personnes hors de Londres, pour la plupart à Paris.
Un délégué syndical a par ailleurs indiqué à Reuters que la banque n’envisageait pas de relocaliser des équipes ou des départements entiers.
A l’occasion d’une conférence sur les conséquences du Brexit organisée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), François Villeroy de Galhau a indiqué s’attendre à ce que plusieurs places financières de poids émergent au sein de l’Union européenne après le Brexit prévu en mars prochain.
(Matthieu Protard pour la version française, édité par)