Il y a une belle histoire à écrire.” Après plus de trente ans passés chez Vinci, Jérôme Stubler entame une nouvelle étape de sa carrière. C’est lui qui continuera à piloter Equans, le pôle multi-technique d’Engie – ingénierie électrique, chauffage, réfrigération, protection incendie… – que Bouygues s’apprête à récupérer pour 7,1 milliards d’euros. Ce fils de courtier de banque sera alors à la tête de la plus grosse division de Bouygues (96.000 personnes, 16 milliards de chiffre d’affaires), devant la branche construction, et le numéro deux mondial de la spécialité derrière Vinci Energies.
A bientôt 58 ans, le nouveau boss, qui forme à la ville un “power couple” avec sa femme Nathalie, directrice générale de Transavia, est un ingénieur dans l’âme. Grand sportif (vélo, ski, voile), père de trois enfants dont deux déjà ingénieurs, il a été propulsé directeur général de Vinci Construction en 2014.
Un bâton de maréchal? Un piège, plutôt. Constituée d’une myriade de petites entités autonomes, la division, qui emploie 75.000 personnes pour 15 milliards de chiffre d’affaires, est difficile à gérer: “Jérôme n’a pas obtenu de résultats concrets, dit un bon connaisseur de l’entreprise, ce qui l’a mis hors course pour la succession de Xavier Huillard, le PDG de Vinci.”