Alerte rouge pour l’industrie automobile au Royaume-Uni. L’investissement dans le secteur automobile britannique a d’ores et déjà été divisé par deux en 2018 en raison principalement de l’incertitude quant à la teneur des textes juridiques qui réguleront les futurs échanges commerciaux entre le pays et l’Union Européenne dans le cadre du Brexit.
De récentes enquêtes ont démontré que consommateurs et entreprises se montraient de plus en plus inquiets des perspectives économiques alors que le Royaume-Uni se dirigeait vers un Brexit sans accord.
La production automobile britannique d’ores et déjà impactée par le Brexit
La Society of Motor Manufacturers and Traders a annoncé jeudi que les investissements dans le secteur automobile britannique avaient atteint 589 millions de livres sterling l’année dernière, soit 46.5 de moins qu’en 2017. il s’agit du plus bas niveau enregistré depuis la crise financière de 2008.
“Les investissements ont effectivement stagné”, a déclaré le responsable exécutif de SMMT, Mike Hawes, lequel a appelé le gouvernement britannique à éviter “la dévastation permanente” que serait une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne. Considérant que les dommages enregistrés sont déjà énormes.
Selon lui, beaucoup de projets sont en attente par manque de confiance nécessaire pour investir alors que l’incertitude règne sur l’avenir.
La production automobile britannique en baisse de 9 % en 2018
Alors que la production automobile britannique a par ailleurs chuté de 9 % en 2018 – pour atteindre 1.52 million de véhicules – la SMMT s’attend à une nouvelle baisse de 3% en 2019, et ce, dans le cas d’un Brexit assorti d’une période de transition permettant de minimiser les perturbations économiques. La production n’a cessé de chuter depuis le référendum de 2016.
Les récessions observées tant aux niveaux national que mondial peuvent également expliquer en partie la situation.
Dans un contexte de baisse des investissements et réduction de la production avant même que le Brexit ne produise concrètement ses effets, précisons que 850 000 Britanniques employés dans le secteur sont concernés.
Sources : Reuters, SMMT