Les mesures de soutien prévues par le gouvernement et sa majorité doivent se concentrer « vers ceux qui ont décroché », plaide dans un entretien au Journal du Dimanche le député Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget 2021 dont l’Assemblée commence lundi l’examen.
Comment accompagne-t-on les secteurs qui sont déjà repartis et ceux qui sont à terre ? Les Français qui n’ont pas vu leur pouvoir d’achat baisser et ceux qui se sont paupérisés ?
« Nous devons faire un diagnostic fin des victimes de cette crise. Les mesures de soutien, qu’elles soient pour les entreprises ou les ménages, doivent aller vers ceux qui ont décroché », explique le parlementaire macroniste dans le JDD.
« Cela passe par deux choses qui se traduiront dans le projet de loi de finances rectificatif de la fin d’année », précise-t-il : « Un accompagnement plus large du fonds de solidarité et une aide aux ménages les plus précarisés ».
Le premier volet du budget 2021 acte des baisses d’impôts des entreprises pour tenter de faire face à la crise du Covid-19. La gauche critique l’absence de « contreparties » écologiques ou sociales. Le plan de relance de 100 milliards d’euros ne sera examiné qu’à partir de la fin octobre, lors de la deuxième partie de ce projet de loi de finances (PLF) 2021.
Dans le JDD, Laurent Saint-Martin se dit « fatigué des appellations ‘ président des riches, président de l’offre ‘ contraires à la réalité de tout ce qui a été fait en trois ans. Hausse de la prime d’activité, de l’allocation adulte handicapé, du minimum vieillesse… Trouvez-moi un quinquennat récent qui a autant agi pour les plus fragiles ! ».
« Depuis avril », poursuit-il, « on a déjà mis près de 890 millions d’euros pour aider ces populations. Mais il faut aller plus loin. Je voudrais que l’on termine l’année 2020 sur un soutien spécifique en direction de ceux qui souffrent de la crise : les familles précaires et les jeunes de moins de 25 ans qui ne touchent pas le RSA. »