(Tradingsat.com) – La Bourse de Paris a terminé à l’équilibre mercredi (-0,02% à 5.374,35 points), les investisseurs privilégiant la prudence en attendant la concrétisation définitive de la réforme fiscale américaine. Après une ouverture dans le rouge, la cote parisienne est restée mal orientée, avant de progressivement rejoindre l’équilibre.
“Après le vote de la réforme fiscale aux États-Unis, l’indice semblait sur de bons rails pour repartir à la hausse, mais cela reste poussif en l’absence de véritable goût pour le risque parmi les investisseurs”, a souligné auprès de l’AFP Andrea Tuéni. “Il y a encore quelques zones d’ombre qui alimentent la circonspection, à commencer par le fait que la réforme fiscale n’est pas encore complètement entérinée. Des doutes perdurent sur sa mise en place avant les fêtes de fin d’année”, a-t-il développé.
Le Sénat et la Chambre des représentants ont chacun adopté leur propre version de cette grande promesse de Donald Trump et doivent maintenant les concilier. “La vigueur de la croissance chinoise soulève aussi des questions” alors que les places chinoises enchaînent les séances de baisse, selon lui. “Et les indicateurs du jour, plutôt décevants, ont aussi incité à la prudence”, a-t-il ajouté.
La productivité aux Etats-Unis a ainsi progressé moins fortement que prévu au troisième trimestre. Concernant les chiffres ADP de l’emploi dans le secteur privé pour novembre, prélude au rapport mensuel du ministère du travail, dévoilé vendredi, 190.000 nouveaux postes ont été créés contre 235.000 en octobre.
Avant cela, l’Allemagne avait dévoilé ses commandes industrielles pour octobre, lesquelles ont déjoué favorablement les attentes. “Il n’y a pas non plus d’éléments justifiant une correction importante de l’indice parisien”, a également estimé M. Tuéni. “Les investisseurs ne veulent surtout pas prendre de risques démesurés qui mettraient en péril des performances solides déjà engrangées”, a-t-il analysé. Depuis le 1er janvier, la Bourse de Paris a gagné 10,53%.
Sur le terrain des valeurs, Elior Group a chuté de 7,05% à 17 euros, pénalisé par un bénéfice net en baisse de 15,4% pour son exercice décalé 2016/17.
Le secteur bancaire a aussi souffert à l’image de Crédit Agricole (-1,53% à 13,87 euros), Société Générale (-0,74% à 42,42 euros) ou BNP Paribas (-1,02% à 62,86 euros).
A l’inverse, les valeurs exportatrices ont profité de l’affaiblissement de l’euro, comme Remy Cointreau (+3,75% à 116,30 euros) ou LVMH (+1,14% à 248,70 euros) et Pernod Ricard (+1,03% à 132,40 euros).
Le secteur technologique a encore été pénalisé par des prises de bénéfices. STMicroelectronics a reculé de 3,65% à 18,08 euros et Soitec de 3,06% à 58,83 euros.
EDF a pris 2,93% à 11,23 euros après le redémarrage du réacteur 2 de la centrale de Tricastin. Le redémarrage des autres réacteurs de la centrale aura lieu dans les prochains jours.
Wavestone a bénéficié (+2,37% à 120,80 euros) d’une hausse de 3,9% de son bénéfice au premier semestre et du relèvement de son objectif de rentabilité pour son exercice décalé 2017/18.
Derichebourg n’a par contre pas profité (-5,61% à 8,54 euros) d’un bénéfice net annuel presque multiplié par six.
Source AFP
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