(Tradingsat.com) – La Bourse de Paris a terminé en léger repli vendredi (-0,17%), le marché se montrant frileux, lesté par un rebond de l’euro face au dollar après un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen.
L’indice CAC 40 a cédé 8,80 points à 5.104,33 points dans un volume d’échanges chétif de 2,1 milliards d’euros. La veille, il avait fini stable (-0,04%).
Au cours de la semaine écoulée, la cote a cédé 0,19%. Ses gains depuis le 1er janvier atteignent 4,98%.
Après une ouverture en petite hausse, l’indice a gagné du terrain avant d’être freiné en cours d’après-midi par l’appréciation de l’euro.
Les investisseurs ont hésité à se positionner après le discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen au symposium annuel de Jackson Hole, aux Etats-Unis.
Cette dernière n’a donné aucun indice ce vendredi sur la politique monétaire américaine, mais elle a défendu la régulation financière mise en place après la crise de 2008/09, une régulation que l’administration Trump souhaite abolir.
“C’est un discours riche, Janet Yellen parle des progrès substantiels réalisés en matière d’emploi et d’inflation, ce qui plaide plutôt pour la poursuite de la normalisation. Ce n’est pas un message très accommodant”, analyse pour l’AFP Alexandre Baradez, analyste pour IG France
Néanmoins, “il n’y a pas beaucoup d’éléments sur la trajectoire de politique monétaire”, nuance-t-il.
En réaction, “le dollar baisse, et l’euro monte à son plus haut depuis le début du mois d’août: cela a un impact sur le CAC”, poursuit M. Baradez.
Ce discours sera suivi, après la clôture des marchés européens, par celui du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi.
“Le marché veut savoir si Mario Draghi est réellement dans un schéma de changement de politique monétaire à moyen terme ou s’il va se montrer moins dur que ce que le marché avait perçu après ses propos à Sintra en juin. Il y a plus d’enjeux sur son discours que sur celui de Janet Yellen”, estime M. Baradez.
Quelques indicateurs ont par ailleurs rythmé la journée, dont la croissance allemande, robuste au deuxième trimestre (+0,6%), tandis que Berlin a enregistré un excédent budgétaire record sur la première moitié de l’année.
Le moral des entrepreneurs allemands a quant à lui légèrement reculé au mois d’août, mais moins qu’escompté, restant proche de son plus haut niveau historique atteint en juillet, selon le baromètre Ifo.
Outre-Atlantique, les commandes de biens durables ont chuté plus que prévu en juillet, après un mois de juin qui avait été dopé par les commandes du secteur aéronautique.
Sur le front des valeurs, Vivendi a gagné 2,30% à 19,38 euros, alors que le gouvernement italien, engagé dans un bras de fer contre le groupe français de médias, pencherait pour un maintien sous contrôle italien de la société Telecom Sparkle, selon le journal italien Corriere della Sera.
L’Oréal a reculé de 1,03% à 178,05 euros. Le groupe a annoncé la fermeture d’ici la fin 2018 d’une de ses usines à Rio de Janeiro pour en transférer la production à Sao Paulo, mettant en avant les difficultés économiques traversées par le Brésil.
Le secteur de la distribution a souffert, à l’image de Casino Guichard (-1,68% à 49,93 euros) et Carrefour (-2,16% à 19,73 euros) dans le sillage de leurs homologues américains qui ont dévissé jeudi après qu’Amazon a indiqué vouloir baisser les prix des magasins bio Whole Foods que le géant du commerce en ligne s’apprête à racheter.
CGG a poursuivi sa spectaculaire remontée amorcée en début de semaine sous l’effet de rumeurs d’intérêt du chinois Sinopec. L’action du spécialiste des études géophysiques pour l’industrie pétrolière a gagné 9% supplémentaires à 5,57 euros, portant ses gains à +90% en quatre séances.
Avec AFP
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