Selon un bilan de la Direction générale du travail (DGT), 213 accidents de ce type ont été recensés au premier semestre 2022, dont 23 ont été mortels. En 2021, 421 accidents de ce type ont été signalés, dont 46 ont été mortels et 249 ont causé des blessures graves.
Les chutes de hauteur représentent 26% des accidents du travail et 18% des accidents mortels enregistrés en France. Les principales causes sont les accidents de la route, les accidents causés par des équipements de travail ou des engins dangereux, et les chutes de hauteur. Selon le directeur général du travail, Pierre Ramain, « on observe un palier» en ce qui concerne le nombre d’accidents et leur fréquence, qui ne diminuent pas.
L’inspection du travail a mené 31 520 interventions liées aux chutes de hauteur en 2021 et a notifié 3 647 décisions d’arrêt de travaux liées à un risque de chute de hauteur. Le contrôle des risques liés aux chutes de hauteur est le deuxième motif d’intervention de l’inspection du travail, après la lutte contre le travail illégal.
Le nombre d’interventions de l’inspection du travail a diminué en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, mais il est revenu à un niveau plus normal en 2021. L’inspection du travail a également ciblé les recours abusifs aux contrats courts de moins d’un mois, avec 4 800 interventions entre octobre 2021 et juin 2022. Les secteurs visés par la mise en place d’un bonus-malus lors de la réforme de l’assurance chômage ont été particulièrement ciblés.
En 2021, 68% des interventions des agents de contrôle de l’inspection du travail ont eu lieu dans des entreprises de moins de 50 salariés, principalement dans la construction (27%), l’industrie (13%) et le commerce (12%). 2 160 décisions de sanctions ont été prises et 11,2 millions d’euros d’amendes ont été mises en recouvrement.