Le scandale de l’arnaque au compteur kilométrique, où des véhicules d’occasion sont vendus avec un kilométrage falsifié, a touché de nouvelles victimes. Le mardi 10 octobre, le tribunal correctionnel de Valenciennes (Nord) a jugé une bande de vendeurs de voitures soupçonnée d’avoir trompé 406 personnes.
Bien que le garage affirmait officiellement acheter des voitures en Belgique pour les revendre en France, la réalité était tout autre. En réalité, les véhicules passaient par un atelier où leur kilométrage était réduit, avant d’être vendus aux clients.
Au total, plus de 400 voitures auraient subi cette manipulation avant d’être mises en vente sur Internet, accompagnées de carnets d’entretien et de fausses factures.
Les compteurs trafiqués demeurent un cauchemar pour les acheteurs de véhicules d’occasion, touchant une voiture sur dix, selon UFC Que-Choisir. Voici comment vous protéger contre cette arnaque.
Méfiance face aux offres alléchantes
La première étape consiste à examiner attentivement le prix du véhicule que vous envisagez d’acheter. Si le prix est anormalement bas par rapport aux offres habituelles de voitures d’occasion, soyez vigilant. De plus, il est crucial de vérifier toutes les factures d’entretien. Si le vendeur hésite à les fournir, c’est un signal d’alarme.
Certains détails doivent également éveiller votre méfiance. Si le compteur affiche peu de kilomètres alors que d’autres éléments, tels que les pneus, le levier de vitesse, la sellerie, les pédales ou le volant, montrent des signes d’usure, il vaut mieux renoncer à l’achat.
L’alignement des chiffres sur le compteur kilométrique doit être examiné avec soin. Si les chiffres ne sont pas alignés correctement, il est probable que le vendeur ait trafiqué le compteur ou simplement débranché l’affichage.
Protégez-vous avec une assurance et consultez un expert automobile
Avant d’acheter un véhicule d’occasion, il est fortement recommandé de souscrire une protection juridique. Cette assurance, en plus de votre assurance auto, vous protégera en cas de litige avec un vendeur, qu’il soit particulier ou professionnel.
Des avocats et des conseillers sont à votre disposition et couvrent les frais juridiques jusqu’à 20 000 euros.
En cas de doute, vous pouvez également faire appel à un expert automobile, indépendamment de votre assurance. Cette personne peut vous fournir des conseils pour réduire le risque d’arnaque au compteur kilométrique.
Le soutien du gouvernement
Depuis janvier 2021, les autorités ont mis en place une plate-forme gratuite appelée HistoVec. Cette plate-forme permet de répertorier les contrôles techniques effectués sur les véhicules immatriculés en France.
Cependant, il est important de noter que cette application ne s’applique qu’aux véhicules français. Les véhicules importés ne peuvent pas être suivis.
Le gouvernement rappelle que l’arnaque au compteur kilométrique constitue un délit passible de deux ans de prison et d’une amende de 300 000 euros. Cependant, il est nécessaire de prouver la tromperie après le dépôt d’une plainte et l’ouverture d’une enquête.
Pour les ventes conclues depuis le 1er janvier 2022, l’acheteur dispose de deux ans à compter de la découverte de la fraude pour engager des poursuites, avec un délai maximal de cinq ans à partir de la vente. Pour les transactions antérieures au 1er janvier 2022, il est impératif d’agir dans les deux ans suivant l’acquisition du véhicule.