Un entrepreneur français, associé à une société innovante dans le domaine des cryptomonnaies, et sa compagne ont été victimes d’un enlèvement suivi d’une séquestration. L’intervention rapide des forces de gendarmerie, soutenue par le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), a permis de mettre fin à cette opération criminelle. Les autorités ont également procédé à l’arrestation de plusieurs suspects impliqués dans cette affaire, tout en neutralisant une partie de la rançon versée en cryptomonnaies.
Le mardi 21 janvier, au petit matin, l’entrepreneur David Balland, cofondateur de l’entreprise Ledger spécialisée dans la sécurité des actifs numériques, a été enlevé à son domicile situé à Vierzon, dans le département du Cher. Sa compagne a également été capturée. Les victimes ont été séparées et conduites dans des lieux distincts par leurs ravisseurs. Ceux-ci ont rapidement contacté un autre cofondateur de la société pour exiger le paiement d’une rançon.
Les gendarmes, alertés de cette situation critique, ont aussitôt mis en place une opération visant à localiser les victimes et neutraliser les suspects. Les premiers éléments recueillis ont permis de localiser un site à Châteauroux, dans le département de l’Indre, où se trouvait David Balland. Une équipe du GIGN est intervenue pour libérer l’entrepreneur et a procédé à l’arrestation de deux individus sur place.
Après avoir été libéré, David Balland a été pris en charge par les secours et transporté à l’hôpital. Il présentait des blessures à la main, causées par des actes de mutilation perpétrés par ses ravisseurs. Pendant ce temps, les enquêteurs poursuivaient leurs investigations pour retrouver la seconde victime, localisée grâce à une combinaison de surveillances et d’analyses techniques.
Le lendemain, le mercredi 22 janvier, une autre opération conduite par les forces de gendarmerie a permis de libérer la compagne de David Balland. Elle était détenue ligotée dans un véhicule à Étampes, dans l’Essonne. Bien qu’elle ne présentait aucune blessure physique, un suivi médical a été mis en place pour évaluer les conséquences psychologiques de cette épreuve.
Dans la foulée de ces libérations, les forces de l’ordre ont effectué plusieurs arrestations, portant à dix le nombre de suspects placés en garde à vue. Ces individus, principalement des hommes âgés de 20 à 40 ans, étaient pour la plupart déjà connus des services de police. Les opérations de surveillance, les auditions et les analyses de données téléphoniques ont joué un rôle essentiel dans la localisation des différents lieux de séquestration et dans l’identification des membres du réseau criminel.
Une partie de la rançon réclamée, versée en cryptomonnaies, a été identifiée, tracée et gelée par les autorités. Les investigations continuent, dirigées par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), afin de remonter toute la chaîne de cette organisation criminelle.
L’ampleur de l’opération menée par les gendarmes se reflète dans les moyens mobilisés. Plus de 230 membres des forces de l’ordre ont participé aux différentes phases de cette intervention, avec une contribution significative des unités du Centre-Val de Loire et d’équipes spécialisées du GIGN. Les enquêteurs ont travaillé sans relâche pour recueillir des preuves, identifier les complices et coordonner les opérations de terrain.
Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture prochaine d’une information judiciaire pour plusieurs chefs d’accusation, notamment l’enlèvement et la séquestration en bande organisée, accompagnés d’actes de torture, ainsi que l’extorsion avec utilisation d’armes. Les suspects encourent des peines lourdes si leur responsabilité est confirmée par la justice.