Conformément à la décision prise par la justice, il sera détenu jusqu’à son procès, l’année prochaine. Le juge comme le parquet estiment en effet qu’il y a un risque de fuite de l’accusé. De telles mesures devraient également limiter les contacts et par delà d’éventuelles discussions de Oliver Schmidt avec d’autres dirigeants de VW, limitant ainsi l’élaboration et la diffusion d’un argumentaire maison.
Le juge Sean Cox du tribunal de Detroit a déclaré à cette occasion que les allégations de fraudes et de complot dans cette affaire sont très, très sérieuses », estimant parallèlement qu’il y avait un risque sérieux que M. Schmidt ne se présente pas au procès. » Ce dernier, l’un des sept cadres et ex-cadres inculpés dans le scandale des émissions polluantes, a été arrêté à Miami au mois de janvier dernier, alors qu’il tentait de regagner l’Allemagne.
Le procès qui devait s’ouvrir initialement le 18 avril devrait débuter le 16 janvier 2018. Oliver Schmidt devra y répondre de 11 chefs d’accusation. Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à 169 années de prison, selon la législation américaine.
Le 10 mars dernier, dans le cadre d’un accord à l’amiable de 4,3 milliards de dollars (4,04 milliards d’euros) avec les autorités américaines, Volkswagen a formellement plaidé coupable de fraude et d’entrave à la justice aux Etats-Unis, en échange de la fin des poursuites.
Sources : Reuters, Automotive News Europe
Elisabeth Studer – 20 mars 2017 – www.leblogfinance.com