Duralex : trois offres de reprise pour sauver la verrerie historique

La célèbre verrerie Duralex, située à La Chapelle-Saint-Mesmin dans le Loiret, traverse une période critique. Le tribunal de commerce d'Orléans a placé l'entreprise en redressement judiciaire le 24 avril dernier, en raison de graves difficultés économiques exacerbées par la flambée des coûts de l'énergie. Trois propositions de reprise ont été soumises pour tenter de sauver cette icône du verre français, connue notamment pour ses verres populaires dans les cantines scolaires.

L'offre de la Société coopérative de production (Scop)

La première offre, et la plus plébiscitée, provient d'une Société coopérative de production (Scop), soutenue par 60 % du personnel et appuyée par la direction actuelle du site. Cette proposition vise à préserver l'intégralité des 228 emplois et bénéficie également du soutien des élus locaux. En parallèle, la métropole d'Orléans a manifesté son intention de racheter le site pour une somme comprise entre cinq et huit millions d'euros, afin de convaincre les banques de financer cette reprise. La région Centre-Val-de-Loire a également promis une garantie bancaire pour appuyer ce projet ambitieux.

La proposition de Tourres et Cie

La seconde proposition émane de la SARL Tourres et Cie, dirigée par Stéphanie et Adrien Tourres, propriétaires de deux autres verreries situées à Waltersperger en Seine-Maritime et à La Rochère en Haute-Saône. Leur plan de reprise prévoit le maintien de 179 emplois, tout en envisageant des synergies techniques et commerciales au sein du groupe pour optimiser les opérations. Bien que cette offre n'assure pas la conservation de tous les postes, la CFDT souligne qu'elle mérite d'être examinée sérieusement en raison de son potentiel à stabiliser l'entreprise.

L'offre de Carlesimo Investissements/GCB Investissements

La troisième offre est proposée par Carlesimo Investissements/GCB Investissements, un groupe industriel familial possédant deux fonderies spécialisées dans les quilles en plomb pour les bateaux. Cette proposition se distingue par sa volonté de ne reprendre que 79 emplois, ce qui en fait l'option la plus restrictive en termes de préservation des postes.

Ces trois propositions seront examinées par le tribunal de commerce d'Orléans lors de l'audience prévue le 17 juillet.

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