par Leika Kihara
TOKYO, 18 décembre (Reuters) – Les anticipations d’inflation des entreprises japonaises ont légèrement progressé en décembre par rapport à ce qui était donné trois mois auparavant, offrant ainsi à la banque centrale, qui vise une inflation de 2%, un motif d’espoir.
Les entreprises interrogées par la Banque du Japon (BoJ) s’attendent à ce que les prix à la consommation augmentent de 0,8% annuellement, ce qui est supérieur à la prévision de 0,7% donnée voici trois mois.
Ces entreprises anticipent également une inflation annuelle de 1,1% dans trois ans et de 1,1% dans cinq ans, des données inchangées par rapport à celles communiquées il y a trois mois, montre l’enquête trimestrielle “tankan” de la BoJ sur les prévisions d’inflation des entreprises publiée lundi.
Une autre enquête “tankan” a montré la semaine dernière que la confiance des grands groupes manufacturiers japonais s’était améliorée pour un cinquième trimestre consécutif sur les trois mois à décembre et qu’elle n’avait jamais été aussi élevée depuis 11 ans à la faveur de solides exportations et d’un bond des bénéfices.
La BoJ a mis en place en 2013 une politique monétaire ultra-accommodante dans l’espoir de stimuler les anticipations d’inflation des entreprises et des ménages et de sortir le pays de sa spirale déflationniste.
Mais n’ayant pas réussi à éradiquer cette déflation, la Banque du Japon a amendé l’an dernier sa politique.
L’économie du Japon a connu sur la période juillet-septembre une croissance de 2,5% en rythme annualisé, soit un septième trimestre consécutif de progression.
Cela devrait conforter la vision de l’institut d’émission d’une accélération de la reprise économique susceptible d’inciter les entreprises à augmenter les salaires et de lui permettre d’atténuer plus tôt que prévu son soutien monétaire.
Mais l’inflation de base mesurée par les prix de détail reste bloquée à 0,8%, bien en deçà de l’objectif de 2%, les entreprises étant réticentes à augmenter les prix par crainte de faire fuir les ménages.
Cette étude tankan est l’un des éléments que la BoJ examinera lors de sa prochaine réunion de politique monétaire les 20 et 21 décembre. (Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)