LONDRES, 10 octobre (Reuters) – Le Royaume-Uni explorera toutes les pistes possibles pour aboutir à un accord commercial avec l’Union européenne, mais des progrès doivent être accomplis dans les prochains jours pour régler les différends, a déclaré samedi le Premier ministre britannique Boris Johnson au président français Emmanuel Macron.
“(Boris Johnson) a confirmé l’engagement du Royaume-Uni à explorer toutes les voies pour parvenir à un accord”, ont déclaré les services du Premier ministre, dans un compte-rendu de cet appel.
“Le Premier ministre a souligné que des progrès doivent être réalisés dans les prochains jours pour combler les écarts importants, notamment dans les domaines de la pêche et de l’égalité des chances, grâce au processus de discussions intensives entre les négociateurs en chef.”
Les deux parties ne disposent théoriquement plus de quelques jours pour s’entendre, la date du 15 octobre – jeudi prochain -ayant été fixée pour parvenir à un accord sur la relation future entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
Les deux négociateurs en chef, Michel Barnier pour l’UE et David Frost pour le Royaume-Uni, ont indiqué vendredi avoir progressé en vue d’un accord tout en soulignant qu’il fallait encore combler d’importantes divergences sur les questions liées aux droits de pêche, à la mise en place de règles du jeu équitable en matière de concurrence et à la gouvernance.
Selon ses services, Boris Johnson a indiqué à Emmanuel Macron qu’il souhaitait un accord, mais pas à n’importe quel prix.
Londres et les Européens ont officiellement divorcé le 31 janvier dernier mais sont alors entrés dans une période de transition, le temps de trouver un terrain d’entente sur leurs futures relations, notamment commerciales. Cette période s’achèvera le 31 décembre. Passée cette date, faute d’accord, ce sera un divorce “sec”, le “saut de la falaise” que redoutent notamment les milieux d’affaires. (Alistair Smout, version française Jean-Michel Bélot)