Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste (PCF), a fait cinq propositions en faveur du pouvoir d’achat et pour le climat, réitérant l’opposition de sa famille politique à la réforme des retraites, samedi à la Fête de l’Humanité, devant plusieurs milliers de personnes.
« Nous faisons cinq propositions pour montrer que notre pays peut croire en des jours heureux, ayons de l’ambition », a lancé le numéro un du PCF, en imputant la « colère » des grévistes (RATP) contre la réforme des retraites ou des gilets jaunes au « mépris de classe » à leur encontre.
En priorité, M. Roussel, qui a répété que la France devait « se libérer et se délivrer du capitalisme et de la dictature de l’argent », demande donc « une vraie réforme des retraites ».
Citant « les réformes Balladur, Fillon, Touraine, Macron », il a affirmé que pour toutes, il s’agit de « travailler plus, pour au final gagner moins ».
Mais « un autre chemin est possible. Il faut faire cotiser tous les revenus, les financiers, les rentiers ». « Leurs revenus en 2018 se sont élevés à 298,8 milliards d’euros, mais ils cotisent zéro euro ! Voilà un régime spécial qu’il faut supprimer », a-t-il assuré. « Stop aux régimes spéciaux de la finance ». Taxer financiers et rentiers comme tous les autres salariés, permettrait de lever « 30 milliards d’euros », a-t-il ajouté.
« Nous voulons 1.500 euros au minimum et la retraite à 60 ans pour tout le monde », a-t-il résumé, sous les applaudissements de la foule.
Puisque « les revenus des 500 plus grosses fortunes de France sont passées, de 2017 à 2019, de 570 milliards à 700 milliards d’euros – c’est ça la politique du président des riches ! Nous voulons aussi une augmentation de 22% des salaires et des pensions du public et du privé », a-t-il également rappelé.
Autres propositions : l’instauration d’une « vraie politique de l’emploi », l’engagement à « éradiquer chômage et pauvreté », l’ouverture d’une « nouvelle ère d’industrialisation de notre pays ».
« Nous voulons une empreinte carbone nulle en 2040 », a aussi affirmé le secrétaire national du PCF, en suggérant d’aller chercher les financements nécessaires « dans les paradis fiscaux et à la Banque centrale européenne ».
Enfin, les communistes veulent s’attaquer « aux logiques marchandes et aux traités de libre-échange », réaffirmant l’opposition des députés PCF aux traités Mercosur et Ceta, « dangereux pour la santé, l’agriculture et la planète ».