Le milliardaire indien Gautam Adani, président du conglomérat Adani Group, a été inculpé par un tribunal fédéral de New York dans le cadre d’un prétendu schéma de fraude impliquant plusieurs milliards de dollars. Selon les procureurs américains, cette affaire englobe des accusations de corruption, de fraude boursière et de fausses déclarations auprès des investisseurs. Ces révélations font écho à notre article publié du 25 janvier 2023, qui avait déjà mis en lumière des allégations de fraude comptable et de manipulation des marchés au sein du groupe Adani.
Les autorités américaines allèguent qu’Adani et plusieurs coaccusés, dont son neveu Sagar Adani et Vneet Jaain, cadres dirigeants d’Adani Green Energy Limited, ont orchestré un système de corruption de grande envergure. Ils auraient versé plus de 250 millions de dollars en pots-de-vin à des responsables du gouvernement indien pour obtenir des contrats dans le secteur de l’énergie solaire. Ces accords, évalués à plus de 2 milliards de dollars de bénéfices après impôts sur 20 ans, auraient été conclus grâce à des rencontres directes entre Gautam Adani et des fonctionnaires indiens.
Les accusations ne se limitent pas à la corruption. Les procureurs affirment que les accusés ont induit en erreur des investisseurs américains et des prêteurs internationaux en leur présentant des informations fausses ou trompeuses. Ces manœuvres visaient à attirer des fonds pour financer les projets d’énergie renouvelable d’Adani Green Energy Limited. Selon Breon Peace, procureur des États-Unis à Brooklyn, cette affaire illustre une fraude à plusieurs niveaux, mêlant des pratiques illégales locales à une manipulation intentionnelle des marchés financiers internationaux.
Avec ces nouvelles inculpations, l’affaire Adani prend une dimension internationale, posant des questions sur la transparence financière et les pratiques commerciales des grandes entreprises opérant à l’échelle mondiale.
