Après Volkswagen, autre annonce de taille opérée par un constructeur au salon de Genève, avant même que ses portes n’ouvrent officiellement aux journalistes. Toyota en effet annoncé dans la capitale helvétique qu’il ne vendrait plus de véhicules diesel en Europe dès la fin de l’année 2018.
“Nous ne développerons plus le diesel pour nos voitures particulières” et cette technologie sera “progressivement arrêtée en 2018″ sur le marché européen, a ainsi déclaré Johan van Zyl, président de Toyota Europe, à la veille de la première journée presse du salon.
Didier Leroy, vice-président du groupe au niveau mondial a quant à lui précisé que Toyota ne vendrait plus de voitures particulières diesel en Europe “à partir de fin 2018″. Ce type de motorisation sera toutefois maintenu sur le Vieux Continent en ce qui concerne les utilitaires Toyota. Le diesel demeurera néanmoins toujours proposé pour les véhicules commercialisés par le groupe sur d’autres marchés que l’Europe.
A travers cette sortie du diesel sur le continent européen, Toyota “reste cohérent” avec la stratégie long terme de l’entreprise, juge également Didier Leroy. Ajoutant qu’en 2011, déjà, le constructeur avait anticipé le fait qu’il devait « allouer plus de ressources au développement de petits moteurs diesel. » Le vice-président du groupe a tenu à préciser à cet égard que ces décisions avaient été prises avant que ne survienne le scandale du dieselgate, en septembre 2015.
- Envolée des hybrides Toyota
L’annonce représente un tournant stratégique pour le constructeur alors que le diesel a représenté en 2017 près de 15 % des ventes de Toyota en Europe, contre 30 % en 2012. Il est vrai que les consommateurs européens se détournent peu à peu de ce type de motorisation, le scandale du dieselgate et les inquiétudes liées aux projets d’interdiction de circulation de ce type de motorisation dans plusieurs grandes villes allemandes ne faisant qu’accentuer la tendance.
C’est dans untel contexte que Toyota voit s’envoler ses ventes de modèles hybrides. Lesquelles ont progressé de 45 % en Europe en 2017. Le constructeur est désormais comme le spécialiste du secteur, après avoir été un des premiers à investir sur ce segment il y a maintenant plus de 20 ans.
Désormais, les modèles hybrides représentent quatre immatriculations sur dix de Toyota en Europe. La proportion est même de six sur dix en France. Tout en continuant à mettre le paquet sur la technologie hybride, le constructeur japonais souhaite parallèlement développer des véhicules 100 % électriques.
Sources : Toyota via Reuters