Le secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne a évoqué « une forme de totalitarisme » dans le mouvement des « gilets jaunes », en intervenant mardi soir à Saint-Étienne devant les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration.
« On est sur la voie d’une forme de totalitarisme qui ne dit pas son nom et c’est très inquiétant », a affirmé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
« On voit que ce mouvement n’est pas structuré. Et moi, j’avoue être un peu halluciné, y compris par les menaces que subissent un certains nombre » de ses membres, a ajouté M. Lemoyne, venu rencontrer les professionnels du secteur lors du congrès national de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) qui s’achèvera jeudi.
« Il y a un moment où pour dialoguer il faut être deux. Donc moi j’en appelle aussi à la responsabilité. Et au fait que, désormais, on a montré qu’on voulait rentrer dans cette logique là. Et je pense qu’au sein des gilets jaunes cette voie doit être entendue », a-t-il ajouté.
Face à Roland Heguy, le président de l’Umih, M. Lemoyne a convenu que « les professionnels que vous représentez souffrent de manière directe de cet embrasement de violence, dont Paris et plusieurs autres villes ont été victimes. Les baisses de chiffre d’affaires des restaurants et des réservations hôtelières sont préoccupantes ».
« Condamner les violences ne suffit pas. Le rétablissement de l’ordre sera notre priorité », a-t-il assuré.