Une augmentation du Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité (TURPE) sera appliquée le 1er novembre 2024, affectant le prix de l’électricité pour des millions de consommateurs en France. Cette revalorisation intervient dans un contexte où les coûts d’acheminement de l’électricité, qui représentent environ 30 % de la facture d’électricité, doivent intégrer l’inflation et les investissements de maintenance des infrastructures, gérés par les opérateurs de réseaux.
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a précisé dans un communiqué daté du 11 septembre 2024 que cette hausse annuelle, habituellement effective en août, a été repoussée par le gouvernement, permettant aux consommateurs de bénéficier d’un répit temporaire. La décision de la CRE implique une augmentation de 4,81 % du TURPE, un pourcentage qui reflète à la fois la dynamique inflationniste et les coûts d’exploitation accrus des réseaux électriques.
En intégrant l’augmentation de 4,81 % du TURPE, le prix global de l’électricité connaîtra une hausse estimée à 1,5 % par kilowattheure. Si l’impact reste modéré en apparence, il est essentiel de noter que cette variation ne sera pleinement visible qu’en février 2025, date de la révision annuelle des Tarifs Réglementés de Vente d’Électricité (TRVE). Cette synchronisation, décidée par le gouvernement, vise à atténuer les effets directs de la hausse du TURPE en les compensant partiellement par des révisions globales des tarifs.
Les projections de la CRE indiquent en effet une possible réduction du coût total de l’électricité d’environ 10 % pour les usagers des TRVE. Cette baisse prévue inclura la hausse du TURPE, et pourrait ainsi protéger les consommateurs éligibles aux tarifs réglementés, soit essentiellement les particuliers et les Très Petites Entreprises (TPE).
Si les particuliers et les TPE sous TRVE bénéficieront de cette diminution potentielle, la situation est différente pour les entreprises de plus grande envergure et les particuliers ayant opté pour un contrat à prix de marché. Ces derniers risquent de voir leur facture augmenter dès le 1er novembre, car les fournisseurs peuvent ajuster leurs tarifs en fonction de la hausse du TURPE, sans attendre le réajustement global de février 2025.
Il est conseillé aux consommateurs sous contrat de marché d’examiner attentivement leurs clauses tarifaires afin de comprendre l’impact potentiel de cette hausse. Certains contrats dits « à prix fixe » contiennent en effet des clauses spécifiques permettant de réviser les tarifs en fonction de l’évolution du TURPE, ce qui pourrait surprendre certains usagers pensant être protégés par des tarifs stables.
Les particuliers sous contrat de marché ont la possibilité de basculer vers une offre réglementée, à condition de satisfaire aux critères d’éligibilité, ce qui pourrait limiter leur exposition à des hausses supplémentaires. Les entreprises et les clients professionnels, en revanche, devront probablement assumer ces ajustements ou explorer d’autres options contractuelles auprès de leurs fournisseurs pour atténuer l’impact financier.
