La ruée des constructeurs automobiles chinois sur le marché européen des véhicules électriques (VE) crée des problèmes dans les ports d’Europe. Malgré l’absence de droits de douane élevés, les fabricants chinois peinent à acheminer leurs voitures des ports vers les concessionnaires, ce qui entraîne l’encombrement des installations portuaires.
Selon les responsables des ports, les constructeurs automobiles chinois ne parviennent pas à organiser efficacement le transport de leurs véhicules une fois qu’ils arrivent dans les ports européens. Certains modèles restent ainsi stationnés pendant plus de 18 mois avant d’être écoulés ou redirigés ailleurs. Cette situation “chaotique” perturbe les activités habituelles des ports, qui se transforment en véritables parkings à ciel ouvert pour ces VE chinois invendus.
Les experts de la chaîne d’approvisionnement attribuent ce problème à la stratégie de production agressive des constructeurs chinois, qui fabriquent plus de voitures qu’ils ne peuvent en vendre sur leur marché national. Confrontés à un ralentissement des ventes en Chine, ces fabricants cherchent à écouler leur surplus en Europe, sans pour autant avoir mis en place les réseaux de distribution et de logistique nécessaires.
Les difficultés rencontrées par les constructeurs chinois pour trouver des sociétés de transport routier prêtes à donner la priorité à leurs véhicules, en raison de leur statut de nouveaux arrivants sur le marché européen, aggravent encore la situation. Dans certains ports, les autorités exigent désormais des importateurs qu’ils fournissent des preuves de transport vers les concessionnaires avant de pouvoir décharger leurs navires.
Face à cette inondation de VE chinois, les gouvernements européens suivent attentivement la situation, alors que les États-Unis ont déjà mis en place des tarifs douaniers substantiels pour limiter les importations en provenance de Chine.
