(Actualisé avec un nouveau bilan, précisions)
DOUALA, 2 août (Reuters) – Des militants présumés du groupe islamiste Boko Haram ont tué au moins 13 personnes lors d’une attaque à la grenade dans un camp de réfugiés du Nord du Cameroun, ont dit à Reuters une source des services de sécurité et un officiel local.
Cette attaque a également fait six blessés, ont-ils ajouté.
Le maire du district Medjeweh Boukar a indiqué que les attaquants avaient lancé à l’aube une grenade sur un groupe de personnes endormies à l’intérieur du camp, qui héberge environ 800 personnes dans le dans le village de Nguetchewe.
Ce village est situé dans le district de Mozogo, près de la frontière avec le Nigeria, à l’extrémité Nord du pays.
“Les attaquants sont arrivés avec une femme qui a transporté la grenade à l’intérieur du camp”, a poursuivi le maire, ajoutant que des femmes et des enfants étaient au nombre des victimes.
Medjeweh Boukar a dénombré au cours du mois écoulé une vingtaine d’incursions et d’attaques de la part de militants islamistes.
Boko Haram se bat depuis une décennie pour établir au Nigeria un califat islamiste. Les violences qui accompagnent ce combat ont fait 30.000 morts, chassé de chez eux des millions de personnes et débordent régulièrement sur les pays voisins, Cameroun, Niger et Tchad.
En juin 2019, environ 300 militants présumés de Boko Haram militants avaient déjà tué 24 personnes dans le Nord du Cameroun, dont 16 soldats camerounais stationnés à des avant-postes militaires. (Josiane Kouagheu, Gilles Guillaume pour la version française)