Le groupe pétrolier public chinois CNPC a remplacé le français Total dans le projet gazier South Pars, a déclaré le ministre du Pétrole iranien Bijan Zanganeh, cité dimanche par l’agence semi-officielle iranienne Icana. “Le chinois CNPC a officiellement remplacé Total pour la Phase 11 de South Pars mais il n’a pas encore commencé à travailler concrètement. Des discussions doivent être engagées avec CNPC (…) pour savoir quand il sera opérationnel”, a-t-il ajouté.
Total avait confirmé en août dernier avoir notifié aux autorités iraniennes son retrait du contrat du projet South Pars, en Iran, à la suite des menaces de Washington visant les entreprises qui continueraient de commercer avec Téhéran. Le contrat signé en 2017 en vue du développement de la phase 11 de South Pars attribuait à Total une part de 50,1% dans ce qui apparaît comme le plus grand gisement gazier au monde, avec un investissement initial d’un milliard de dollars.
CNPC porterait ainsi sa part de 30% à plus de 80%. Les Etats-Unis ont décidé de rétablir progressivement leurs sanctions contre l’Iran après leur retrait de l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien, signé par Téhéran, les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’Onu (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) et l’Allemagne. Plusieurs entreprises européennes ont annoncé la suspension ou l’arrêt de leurs activités en Iran.
(Avec Reuters)