JPMorgan rachète First Republic Bank après sa saisie par les autorités américaines

Le secteur bancaire américain a subi une nouvelle défaillance avec la prise de contrôle de la banque californienne en difficulté, First Republic Bank, par les autorités financières. Cette dernière va être rachetée par le géant bancaire américain JPMorgan, a annoncé la FDIC, l’agence en charge de garantir les dépôts bancaires et la banque. Cette transaction a été rendue nécessaire après les défaillances rapprochées de deux autres établissements au profil similaire début mars : Silicon Valley Bank et Signature, qui ont été saisis par les régulateurs après des retraits massifs de la part de clients s’inquiétant de leur viabilité.

Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, a déclaré dans un communiqué séparé : “Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d’autres, à intervenir, et nous l’avons fait. Notre solidité financière, nos capacités et notre modèle d’entreprise nous ont permis de proposer une offre permettant d’exécuter la transaction de manière à minimiser les coûts pour le fonds d’assurance-dépôts, la FDIC.”

Les 84 bureaux de First Republic Bank dans huit États rouvriront en tant que succursales de JPMorgan Chase Bank, National Association, ce lundi, explique la FDIC dans un communiqué. Tous les déposants de First Republic Bank deviendront des déposants de JPMorgan Chase Bank, National Association, et auront accès à l’intégralité de leurs dépôts. Les dépôts continueront d’être assurés par la FDIC, et les clients n’ont pas besoin de changer de relation bancaire pour conserver leur couverture d’assurance-dépôts jusqu’aux limites applicables.

En se basant sur le montant des actifs, 229 milliards de dollars au 13 avril, il s’agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des États-Unis (hors banque d’investissements comme Lehman Brothers) après celle de Washington Mutual en septembre 2008. La semaine dernière, la banque californienne avait annoncé que ses dépôts nets avaient plongé de 41% au premier trimestre 2023, malgré les 30 milliards injectés par 11 grands établissements le mois précédent pour éviter que First Republic ne fasse faillite comme Silicon Valley Bank.

L’action de First Republic a chuté de presque 50% le 25 avril, entraînant dans sa chute tout le secteur. La banque n’a pas réussi à trouver un plan de sauvetage satisfaisant, et quand elle a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré des dépôts au premier trimestre, plus de 100 milliards de dollars au total, son action, déjà mal en point, a piqué du nez. Vendredi à la clôture, First Republic ne valait plus que 654 millions de dollars en bourse, alors qu’elle en valait plus de 20 milliards en début d’année et plus de 40 milliards à son pic en novembre 2021.

 

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