Une nouvelle secousse traverse le marché des cryptomonnaies et des NFT (jetons non fongibles) alors que Kevin Pawlak, l’ancien responsable des Ventures chez OpenSea, fait face à de sérieuses allégations. Selon un rapport de NFT Ethics, Pawlak aurait été impliqué dans des activités commerciales douteuses sous ses identités pseudonymes, 0xSisyphus et 0xMagellan.
1/ Dear @OpenSea, what do you think of the fact that your Head of Ventures, Kevin Pawlak, has been involved in various very dubious business dealings (e.g. Anubis) and pump & dump schemes under his pseudonymous identity @0xSisyphus (& 0xMagellan)? pic.twitter.com/GzIVLJirLE
— NFT Ethics (@NFTethics) October 6, 2023
Pawlak aurait tenté d’influencer les décisions chez OpenSea sans divulguer son statut d’employé, tirant ainsi profit de ces décisions. Les allégations s’étendent également à sa participation à Alameda Research et à l’événement de “rug pull” Anubis qui s’est déroulé en octobre 2021, au cours duquel 60 millions de dollars d’Ethereum ont été transférés vers un portefeuille.
Activités synchronisées et données de la blockchain : l’intrigue s’épaissit
Par ailleurs, Lookonchain a intensifié davantage l’examen de la situation. Ils ont révélé que les données de la blockchain montrent qu’une adresse commençant par “0xBB5B” a enregistré kevinpawlak.eth, pavvlak.eth, pawlak.eth et kevinpawlak.eth le 4 octobre 2021, laissant supposer que le portefeuille pourrait appartenir à Kevin Pawlak.
Cette adresse et sisyphus.eth ont été impliquées dans des activités synchronisées, notamment la création de Zorbs (ZORB) et l’enregistrement du DAO sismo.eth (SDAO) en l’espace de quelques minutes.
De plus, l’analyse de Lookonchain a révélé que les deux adresses ont revendiqué et vendu des jetons $ENS le même jour. Cela a suscité des spéculations sur le fait que ces adresses pourraient appartenir à la même personne, potentiellement Kevin Pawlak.
Selon des rapports, “Sisyphus” pourrait également être Kevin Pawlak, une affirmation confirmée par le journaliste de The Block, Tim Copeland.
Si ces allégations se révèlent vraies, cela pourrait signifier qu’un cadre d’OpenSea est impliqué dans la manipulation du marché et des escroqueries, une révélation qui pourrait avoir des implications majeures pour le marché des NFT et la communauté plus large des actifs numériques.
Ces dernières révélations ont suscité une attention considérable, avec des centaines de milliers de vues et de nombreuses reprises et likes. En conséquence, ces allégations ont déclenché un débat sur les considérations éthiques entourant les figures influentes des secteurs des NFT et des cryptomonnaies.
OpenSea, un acteur majeur sur le marché des NFT, n’a pas encore publié de déclaration en réponse à ces allégations. Le silence de l’entreprise sur cette question a accru les spéculations et les inquiétudes parmi ses utilisateurs et investisseurs.
Il est essentiel de noter que c’est la deuxième fois qu’OpenSea fait l’objet de critiques concernant ses cadres. En août 2023, Nathaniel Chastain, ancien responsable de produit chez OpenSea, a été condamné à trois mois de prison par un tribunal américain pour délit d’initié, marquant ainsi une deuxième instance de mauvaise conduite de cadres chez OpenSea.
Chastain a été condamné à une amende de 50 000 dollars et a été contraint de renoncer aux gains de crypto illégaux de ses transactions sur la plateforme. Le 6 septembre, l’équipe juridique de Chastain a informé un tribunal de district de New York qu’il retirait sa demande de libération sous caution dans le cadre d’un appel en cours, choisissant de commencer sa peine à partir du 2 novembre tandis que l’appel progresse.
C’est assez comique de voir Kevin Pawlak, ancien cadre d’OpenSea, dans cette tourmente, mais soyons honnêtes : les NFT en soi sont une bulle ridicule. Les gens qui ont investi dans ces trucs ont probablement appris une dure leçon. Pendant ce temps, Pawlak doit bien se moquer, profitant de ses bénéfices tout en laissant les investisseurs naïfs avec leurs ‘gifs’ censés leur rapporter de l’argent. C’est un monde où l’absurde règne, et ceux qui ont cru que des images numériques allaient les rendre riches méritent d’y réfléchir à deux fois ou tout simplement arrêter de réfléchir tout court.