L’envolée des rendements obligataires au Royaume-Uni à la suite de la présentation fin septembre par le gouvernement d’un “mini-bugdet” prévoyant des baisses d’impôts et des aides aux ménages et aux entreprises sans précisions sur leur financement, avait contraint les fonds de pension du pays à trouver rapidement des liquidités pour augmenter leurs garanties.
Même si les fonds de pension néerlandais ont moins recours que leurs homologues britanniques aux LDI (“liability-driven investment”, littéralement “investissements guidés par le passif”), un produit financier qui permet de gagner de l’argent lorsque les taux d’intérêt baissent, certains analystes estiment qu’ils n’en restent pas moins vulnérables en cas de vente massive des emprunts d’Etat.
La DNB a noté dans son examen annuel de la stabilité financière, publié le 10 octobre, que les fonds néerlandais avaient cédé pour 88 milliards d’euros d’investissements au premier semestre.
“Lorsqu’une hausse des taux d’intérêt a lieu progressivement, il n’y a pas de risque de liquidités”, note la banque centrale, mais elle estime qu’une crise de liquidités ne peut être exclue.