La Banque d’Israël a annoncé son intention de vendre jusqu’à 28 milliards d’euros de devises étrangères sur le marché ouvert pour maintenir la stabilité du shekel pendant le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
“La banque opérera sur le marché au cours de la période à venir afin de modérer la volatilité du taux de change du shekel et de fournir la liquidité nécessaire pour le bon fonctionnement continu des marchés”, a déclaré la banque dans un communiqué.
Elle a précisé qu’elle fournirait une liquidité sur le marché pouvant atteindre 14 milliards d’euros grâce à des mécanismes de SWAP, un contrat dérivé dans lequel une partie échange les flux de trésorerie ou la valeur d’un actif contre un autre.
“La Banque d’Israël continuera de surveiller l’évolution de la situation, d’observer tous les marchés et d’intervenir au besoin avec les outils à sa disposition”, a-t-elle ajouté.
Le shekel s’était affaibli de plus de 3.7 % pour atteindre un creux de près de quatre ans à 4,22 euros depuis le début du conflit. Mais il avait déjà perdu 10 % face à l’euro depuis le début de l’année, principalement en raison des efforts du gouvernement israélien pour réformer le système judiciaire.
Israël a accumulé des réserves de change de plus de 190 milliards d’euros, dont une grande partie provient des achats de devises depuis 2008 pour tenter d’empêcher le renforcement excessif du shekel, ce qui pourrait nuire aux exportateurs. La dernière intervention de la banque remonte à janvier 2022.
Le mois dernier, le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, a déclaré à l’agence Reuters que malgré l’affaiblissement marqué du shekel qui contribue à la hausse de l’inflation, il n’était pas nécessaire d’intervenir car il n’y avait pas de défaillances sur le marché.