La Bourse de New York au plus haut depuis 2007

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas à New York.

Alors que lundi dernier, Wall Street avait enregistré sa plus mauvaise séance depuis le début de l’année 2013, plombée par les élections législatives en Italie et l’arrivée de la date butoir concernant le budget américain, les investisseurs ont semble-t-il fait fi vendredi de l’entrée en vigueur automatique de coupes budgétaires drastiques d’environ 85 milliards de dollars.

La Bourse de New York a en effet terminé la semaine en enregistrant un plus haut depuis fin 2007, dopée par des annonces rassurantes quant à la vigueur de l’économie du pays.

Le Dow Jones Industrial Average aura au final progressé de 35,17 points (+ 0,25 %)  à 14 089,66 points, ce qui constitue son niveau le plus élevé en clôture depuis le 12 octobre 2007.
Parallèlement, le Nasdaq gagnait 9,55 points (+ 0.30 %) à 3169,74 points, tandis que l’indice élargi Standard and Poor’s 500 progressait de 0,23% (+3,52 points) à 1518,20 points.

Selon l’Université du Michigan, le moral des ménages s’est amélioré plus que prévu en février aux Etats-Unis, tandis que l’indice ISM manufacturier évoluait positivement en février, contre toute attente.

Autre bonne nouvelle : l’inflation est tombée en janvier à son niveau le plus bas en plus de trois ans, la consommation des ménages s’accélérant légèrement quant à elle.

Reste toutefois que les revenus des ménages ont reculé en janvier pour la première fois en quatorze mois.
S’agissant des coupes budgétaires drastiques qui pointent à l’horizon, certains analystes tentent de relativiser leurs impacts en indiquant que les baisses se feront de manière progressive, ajoutant même que les autorités ont encore la possibilité de les ralentir.
Selon eux, les discussions budgétaires devraient se poursuivre dans les prochaines semaines.

Reste que les marchés pourraient rapidement tendre vers la baisse, la situation économique et financière des Etats-Unis n’étant pas aussi mirobolante que ce que l’on voudrait nous faire croire.
En effet, selon le département du Commerce US, le PIB américain n’a progressé que de 0,1% en rythme annualisé d’octobre à décembre. Un niveau inférieur aux prévisions des analystes, lesquels tablaient en moyenne sur un taux de croissance de 0,5% pour le dernier trimestre.
Pour l’ensemble de l’année 2012, le taux de croissance officiel des Etats-Unis s’élève quant à lui à 2,2%, en hausse de 1,8 % par rapport à 2011.
Selon le gouvernement, le ralentissement observé lors du quatrième trimestre résulte d’une décélération de la production stockée et d’un recul des dépenses publiques et des exportations. Des effets négatifs en partie compensés par un rebond de l’investissement privé hors logement, une accélération de la consommation des ménages et la baisse des importations.

Sources : AFP, Reuters

Elisabeth Studer – 01 mars 2013 – www.leblogfinance.com


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