La Bourse de Paris à un nouveau pic annuel de clôture (+0,23%)

La Bourse de Paris a fini en légère hausse vendredi (+0,23%) à son plus haut annuel de clôture, soutenue par un optimisme entourant les pourparlers sino-américains combiné à des chiffres de l’emploi américain plutôt positifs.

L’indice CAC 40 a gagné 12,40 points à 5.476,20 points, au plus haut depuis octobre 2018, dans un volume d’échanges modéré de 3,66 milliards d’euros. La veille, il avait fini proche de l’équilibre (-0,09%).

Sur la semaine, l’indice a pris 2,35%, portant ses gains depuis le 1er janvier à 15,76%.

La cote parisienne a débuté en terrain neutre, avant d’accélérer un peu la cadence et d’inscrire aussi un nouveau plus haut annuel en cours de séance, à 5.486 points.

“Le marché est soutenu par les espoirs d’une signature d’un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis (…)”, indique Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France.

Donald Trump a fait état vendredi de progrès dans les intenses négociations avec Pékin, qui doivent mettre un terme à la guerre commerciale entre les deux premières économies du monde, mais s’est refusé à en prédire l’issue.

M. Trump n’a pas non plus annoncé de date pour une rencontre avec Xi Jinping pour acter la fin de la guerre commerciale.

En outre, les chiffres du chômage américains ont été jugés “rassurants”, a ajouté l’analyste.

Le marché du travail américain est resté très solide au vu du fort rebond des embauches en mars après la frayeur d’un brusque coup de frein en février.

Le taux de chômage est resté proche de son plus bas niveau en presque cinquante ans tandis que la progression des rémunérations s’est un peu ralentie, à 3,2% sur un an, diminuant ainsi les craintes d’accélération de l’inflation et les risques de remontée des taux.

Quant au Brexit, “la situation est tellement complexe et difficile à comprendre” que le marché “préfère ne pas tenir compte des informations parfois trop contradictoires” et “l’occulte complètement”, souligne M. Azuelos.

Prévu le 29 mars, le Brexit a déjà été repoussé au 12 avril dans l’espoir qu’un accord approuvé par le Parlement soit trouvé d’ici là.

La Première ministre Theresa May a demandé vendredi un report du Brexit cette fois jusqu’au 30 juin pour tenter de surmonter la crise politique au Royaume-Uni, le président du Conseil européen Donald Tusk suggérant de son côté un report “flexible” d’un an maximum.

Un sommet extraordinaire de l’UE est prévu le 10 avril à Bruxelles pour discuter de la suite du processus en fonction de la solution trouvée à Londres.

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