La Bourse de Paris reculait de 1,05% peu après l’ouverture lundi, soumise comme la semaine précédente aux craintes d’une hausse de l’inflation et d’un resserrement monétaire des banques centrales si la situation sanitaire et économique devait se normaliser.
L’indice CAC 40 reculait de 60,61 points à 5.712,94 points vers 09H30 (08H30 GMT), après une semaine en dents de scie aboutissant à une hausse hebdomadaire de 1,23%.
Le marché demeure refroidi par les hausses de taux d’intérêt sur le marché obligataire qui traduisent les anticipations de reprise économique et d’inflation.
« La force de la reprise devrait encore porter les marchés dans les mois à venir, mais la réaction du marché obligataire peut s’avérer une contrainte si jamais la vitesse de la montée des taux d’intérêt était trop rapide », affirme Sebastian Paris Horvitz stratégiste chez LBPAM.
Cette montée peut pousser à des arbitrages entre l’achat d’actions ou d’obligations, ces dernières devenant de plus en plus intéressantes. Le taux français à dix ans évoluait lundi à un plus haut depuis juin 2020, à -0,05%.
Le marché obligataire est poussé à la hausse par les Etats-Unis, où la politique budgétaire expansionniste laisse anticiper une forte progression des prix.
L’inflation s’est établie à 1,3% en 2020, et devrait tourner autour des 2,25% en 2022, « ce qui n’a rien d’inquiétant », a toutefois noté vendredi Gita Gopinath, cheffe économiste du Fonds monétaire international (FMI).
Elle estime « peu probable » que l’inflation s’établisse de façon durable au-dessus de l’objectif de 2% annuels.
Valneva : phase 3 pour un vaccin
La biotech franco-autrichienne (-2,28% à 12,00 euros), qui travaille notamment sur le Covid-19, a annoncé lundi le lancement d’une étude sur l’homogénéité des lots cliniques de « phase trois » de son candidat vaccin à injection unique contre le chikungunya.
Faurecia rebondit
Les ventes de l’équipementier Faurecia (-3,47% à 45,03 euros) ont fortement rebondi au second semestre 2020, lui permettant de limiter les pertes à 379 millions d’euros sur l’année, a annoncé le groupe lundi.
Sanofi va produire les vaccins Johnson
Sanofi (-0,47% à 76,65 euros) va produire en France le vaccin contre le Covid-19 de son concurrent américain Johnson & Johnson, comme il s’apprête également à le faire pour Pfizer-BioNTech, faute de pouvoir proposer à ce stade son propre vaccin pour lequel il a lancé un nouvel essai clinique lundi sur des volontaires.