La Bourse de Paris a profité vendredi d’un rebond technique, soutenue par des propos du président russe
selon lesquels les discussions avanceraient dans un sens positif avec l’Ukraine, mais le contexte géostratégique et économique reste très incertain.
A Paris, l’indice CAC 40 a gagné 0,85%, soit 53,05 points à 6.260,25 euros, lui permettant de boucler une semaine sur un gain de plus de 3%, mais ses pertes s’élèvent à plus de 12% depuis le début de l’année.
La semaine a été encore turbulente, marquée par de fortes variations à l’image d’une chute de plus de 5% lundi en séance et d’un rebond spectaculaire de plus de 7% mercredi.
“Il suffit d’une éclaircie dans un environnement très sombre pour que les investisseurs rachètent ce qu’ils ont vendu” au gré des développements dans le conflit en Ukraine, explique à l’AFP Daniel Larrouturou, gérant actions à Dôm Finance.
“Les marchés sont très actifs avec des volumes très importants”, passant d’une vision relativement optimiste en pensant qu’il y a une place pour les négociations” à “la réalité des images toujours aussi terribles” sur le terrain, observe l’expert.
Outre la difficulté de l’appréciation de la situation militaire, les investisseurs sont aussi confrontés à l’évaluation de la situation économique avec l’impact des prix des matières premières, comme l’énergie ou le blé sur l’inflation.
Les investisseurs redoutent un choc de stagflation, autrement dit une diminution de la croissance entraînée par une montée des prix qui réduit le pouvoir d’achat des ménages.
Témoin de cette inquiétude concernant l’inflation, la confiance des consommateurs américains s’est encore dégradée en mars, désormais à son plus bas niveau depuis plus de 10 ans.
La Russie pèse sur Renault
Plus forte baisse du CAC 40, Renault (-1,85% à 22,31 euros) a continué de pâtir de son exposition à la Russie. Sur la semaine, ses pertes s’élèvent à plus de 3%.