La Bourse de Paris a terminé la semaine en forte hausse de 1,54%, profitant vendredi du rebond de Wall Street et d’un regain de confiance des investisseurs.
L’indice vedette CAC 40 a pris 96,81 points à 6.385,14 points. La veille, la cote parisienne avait clôturé en légère hausse de 0,14%.
Ce rebond de fin de semaine efface les pertes des premières séances : le CAC 40 a perdu 0,01% depuis lundi.
« Le marché se repositionne après une semaine assez volatile », observe Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille de Mirabaud France.
Mardi, les marchés mondiaux avaient plongé dans le rouge après la publication d’une hausse des prix à la production en Chine, et avant la publication des indices de prix aux États-Unis, qui se sont révélés plus élevés que prévu.
Vendredi, plusieurs indicateurs ont rassuré les investisseurs et ont « éloigné le spectre d’une surchauffe de l’économie », garantissant que les marchés peuvent encore « compter sur les banques centrales pour soutenir la reprise », selon M. Rozier.
Les ventes au détail aux États-Unis ont été stables en avril par rapport à mars, lorsque les Américains avaient beaucoup consommé grâce aux aides du gouvernement, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,8%.
La confiance des consommateurs aux États-Unis s’est dégradée en mai, contrairement aux anticipations des analystes, en raison de la forte inflation attendue dans les mois à venir, qui fait craindre pour le pouvoir d’achat.
La production industrielle aux États-Unis a connu une hausse de 0,7% en avril, conforme aux attentes des analystes, selon les données publiées par la Fed.
Pas de surchauffe de l’économie signifie moins de risque d’une inflation forte et durable et donc poursuite de la politique monétaire ultra-accommodante des banques centrales.
La Banque centrale européenne (BCE) a d’ailleurs publié vendredi le compte-rendu de sa réunion de fin avril, dans lequel les banquiers centraux s’accordent pour ne pas réagir trop rapidement à la hausse de l’inflation.
Le transport en forme
Le titre Airbus a pris 3,72% à 99,57 euros. L’administration Biden a assuré jeudi qu’elle faisait tout son possible pour trouver d’ici juillet un accord mettant un terme au vieux litige opposant les États-Unis à l’Union européenne sur les subventions illégales accordées aux avionneurs Airbus et Boeing.
Le titre du constructeur ferroviaire français Alstom a progressé de 2,76% à 44,35 euros, porté par un contrat avec l’Ukraine annoncé jeudi, d’un montant de 880 millions d’euros.
Toujours dans les transports, le motoriste et équipementier aéronautique Safran se retrouvait en tête du CAC 40 et a bondi de 3,82% à 124,54 euros durant la séance. Air France a également gagné 3,64% à 4,62 euros.
URW regagne du terrain
Le titre Unibail-Rodamco-Westfield a pris 3,74% à 69,95 euros, effaçant ses pertes de la veille à la suite de l’approbation par les actionnaires du géant des centres commerciaux de ne pas verser de dividendes au titre de l’exercice 2020, ni pour les deux prochaines années.
Traité de paix entre les mains des CA de Suez/Veolia
Les deux géants français de l’eau et des déchets doivent sceller vendredi l’accord qui verra Veolia (+1,87% à 26,10 euros) mettre la main sur une bonne part de Suez (-0,18% à 19,94 euros), réduit pour l’essentiel à ses activités françaises.