La Bourse de Paris perplexe quant à un plan de relance américain

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,27% mercredi, perplexe quant à la conclusion d’un plan de relance économique aux États-Unis, au sujet duquel le président américain Donald Trump a soufflé le chaud et le froid.

L’indice CAC 40 a perdu 13,4 points à 4.882 points dans un volume d’échanges de 2,9 milliards d’euros, mettant fin à une série de quatre hausses consécutives. La veille, il avait progressé de 0,48%.

Principal catalyseur des marchés depuis le début de la semaine, le plan de relance américain, discuté au Congrès et à la Maison-Blanche depuis plusieurs mois, a cette fois influencé négativement les courtiers.

Donald Trump a appelé mardi à suspendre les négociations sur ces nouvelles mesures jusqu’à l’élection présidentielle, ce qui avait fait plonger les indices américains.

Le président américain a toutefois appelé par la suite le Congrès à adopter “immédiatement” de nouvelles mesures ciblées pour prolonger l’aide aux salariés du secteur aérien et aux petites entreprises, ce qui a diminué l’impact de sa première déclaration.

“Le marché attend ce plan de relance. Mais si on a de nouvelles annonces sur ce sujet, le risque est plutôt que les cours baissent”, les investisseurs ayant plutôt pris en compte dans leur estimation la conclusion d’un accord, juge Valentin Bulle, gérant actions de Dôm Finance.

Si le marché est calme depuis plusieurs séances, hormis quelques frayeurs lors de la révélation de la contamination par le Covid-19 de Donald Trump, “la volatilité risque d’augmenter” à mesure que l’élection présidentielle américaine approche, notamment en cas “d’annonces de Donald Trump, en retrait dans les sondages”, note M. Bulle.

La situation sanitaire reste également sous surveillance, tandis que les mesures de restriction se multiplient et se durcissent dans les métropoles européennes.

Les valeurs bancaires, qui avaient fortement progressé lors des deux premières séances de la semaine après avoir touché leurs plus bas niveaux, ont cette fois connu des fortunes diverses. Valeur la plus affectée par la crise, Société Générale a prolongé sa tendance, augmentant de 1,51% à 12,34 euros, tandis que BNP Paribas n’est montée que de 0,21% à 33,10 euros et que Crédit Agricole a baissé de 1,34% à 7,67 euros.

Lagardère a connu une journée faste, encore porté par la participation de Bernard Arnault dans le groupe, en pleine bataille pour sa gouvernance. Le cours a clôturé à 28,08 euros, soit une hausse de 6,12% sur la séance et de 84% depuis le 24 septembre.

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