La Bourse de Paris a progressé de 0,92% lundi et s’est nettement rapprochée de son record historique, à l’issue d’une séance peu animée en raison du jour férié de la Toussaint.
L’indice vedette CAC 40 a pris 62,95 points à 6.893,29 points, à une cinquantaine de points de son record absolu de septembre 2000. Vendredi, il avait fini en hausse de 0,38%.
Christopher Lhuillier, expert en investissements financiers chez Milleis Banque, note une « séance très positive dans des volumes peu étoffés ».
L’absence de nombreux opérateurs de marché en raison du jour férié de la Toussaint s’est en effet faite sentir et les variations du jour ont été exacerbées.
« Dans l’attente des annonces de la Réserve fédérale, le marché reste bien orienté avec les bancaires en tête », ajoute M. Lhuillier.
La banque centrale américaine tiendra sa réunion de politique monétaire mardi et mercredi.
« On s’attend à une véritable annonce de début du programme de retrait du soutien monétaire de la Fed, avec une réduction des achats d’actifs de 15 milliards de dollars par mois », ajoute-t-il.
La Fed a déjà largement préparé les marchés à cette annonce et a expliqué que son objectif est de ramener progressivement ses rachats d’actifs de 120 milliards de dollars par mois actuellement, à zéro d’ici le milieu de 2022.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur les emprunts français à maturité 10 ans est au plus haut depuis mai dernier, autour de 0,27% ce lundi, après avoir pris plus de dix points de base en quelques jours.
« Les investisseurs restent optimistes après ce qui a été une saison de résultats très solide, bien qu’avec de nombreuses réserves », souligne de son côté Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Il est désormais « plus difficile de trouver des éléments positifs pour faire grimper les marchés », selon lui, inquiet de l’inflation et du retrait du soutien des banques centrales.
Après la Fed, les investisseurs surveilleront les réunions monétaires des Banques centrales d’Angleterre et d’Australie.
Les banques progressaient à la faveur de la hausse des taux d’intérêt sur la dette souveraine des pays européens. BNP Paribas a terminé en tête du CAC 40 et a pris 3,06% à 59,67 euros. Société Générale a gagné 2,06% à 29,43 euros et Crédit Agricole 1,21% à 13,20 euros.
Alors que les ventes du secteur automobile français ont baissé de 30,7% sur un an en octobre, les actions de Renault (+2,16% à 31,73 euros) et Stellantis (+1,06% à 17,42 euros) ont bien résisté.
Unibail-Rodamco-Westfield (+0,70% à 62,24 euros) a annoncé le lancement du chantier controversé de la Tour Triangle « d’ici la fin de l’année », avec l’arrivée de l’assureur Axa comme partenaire financier.
L’action EssilorLuxottica a bondi de 2,73% à 183,78 euros après une note positive d’analystes.