La Bourse de Paris marquait un peu le pas dans sa progression mercredi à la mi-journée, avançant de 0,29%, face à des prises de bénéfices sur d’importantes valeurs du CAC 40, tout en restant optimiste au vu de plusieurs facteurs positifs.
Après une ouverture au-dessus des 5.600 points, le CAC 40 ne progressait plus que de 15,87 points à 5.578,98 points pour sa troisième séance consécutive dans le vert.
Il s’agit d’une « respiration normale du marché » actions après deux séances de puissant rebond, analyse Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance, constatant « quelques prises de bénéfices sur des grosses pondérations dans l’indice CAC 40, telles que LVMH et L’Oréal », qui avaient beaucoup grimpé ces derniers temps.
S’ajoute à cela « une légère détérioration du marché obligataire à la suite des augmentations légères de pressions inflationnistes », poursuit le spécialiste.
Le taux d’inflation annuel de la zone euro est redevenu positif en janvier, à +0,9%, après cinq mois négatifs en raison d’une conjoncture déprimée due à la pandémie.
Comme lors des premiers confinements au printemps 2020, les secteurs des services en Europe continuent de pâtir des restrictions.
L’activité du secteur privé en France a connu en janvier une contraction plus rapide qu’en décembre, sur fond de « durcissement des restrictions destinées à lutter contre la pandémie de Covid-19 », a confirmé mercredi le cabinet IHS Markit.
« Même si les données économiques sont brinquebalantes, les banques centrales restent engagées à maintenir des conditions financières confortables pour les mois à venir », souligne de son côté Stephen Innes, analyste chez Axi.
Et « les investisseurs sont rassurés par les résultats trimestriels supérieurs aux attentes d’Amazon et Alphabet (Google) qui ont pleinement profité de la crise sanitaire », et par « le plan de relance de Joe Biden (qui) semble en bonne voie », note Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.
Ils se réjouissent aussi des perspectives d’accélération des campagnes de vaccination devant la multiplication des accords entre laboratoires pour augmenter la production des vaccins déjà autorisés.
En France, un sous-traitant commencera à produire « courant mars » le vaccin de Moderna contre le Covid-19, et un autre lancera « courant avril » la production de celui de Pfizer/BioNTech, a annoncé mercredi sur RTL la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Le laboratoire pharmaceutique britannique GSK et son concurrent allemand CureVac ont en outre annoncé mercredi s’unir pour développer un vaccin contre les nouveaux variants du coronavirus avec l’espoir d’être prêts pour 2022.
Marie Brizard grisée par son augmentation de capital
Le titre bondissait de 9,48% à 1,64 euro. Le groupe de spiritueux a obtenu 100,9 millions d’euros grâce à son augmentation de capital, soit légèrement moins que le montant d’environ 105 millions d’euros initialement visé.
Publicis salué pour ses prévisions de croissance
Après être monté de plus de 5% dans la matinée, le titre était en hausse de 1,05% à 44,21 euros. Le groupe prévoit de renouer avec la croissance au deuxième trimestre et propose de verser un dividende de deux euros par action au titre de l’année 2020.
Pierre et Vacances en repli
Le titre cédait 1,38% à 10,70 euros à la suite de l’ouverture de la procédure de conciliation amiable demandée par le groupe afin de discuter avec ses créanciers, après avoir été durement touché par les effets de la crise sanitaire.