La Bourse de Paris progressait de 0,70% mercredi, les investisseurs se montrant optimistes en attendant les conclusions de la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine.
A 09H20 l’indice vedette CAC 40 prenait 48,08 points à 6.943,39 points, au lendemain d’un recul de 0,69%.
La Réserve fédérale américaine, la Fed, attire toute l’attention des marchés ce mercredi. Elle achève sa dernière réunion de politique monétaire de l’année et planche sur la question : comment enrayer la spirale inflationniste ?
« L’inflation est toujours une des préoccupations principales sur les marchés, et les prix à la production qui sont ressortis hier bien au-dessus du consensus à +0,8% en variation mensuelle viennent rajouter une pression supplémentaire sur la Réserve fédérale », rappellent les analystes de Saxo Banque.
Les prix à la consommation ont pour leur part augmenté de 6,8% aux Etats-Unis, en novembre en glissement annuel. Du jamais vu depuis juin 1982. C’est aussi très supérieur à la cible de la Fed, de l’ordre de 2%.
La Fed devrait annoncer après la clôture des marchés européens le retrait accéléré de son soutien à l’économie, avec l’objectif de remonter les taux d’intérêt dans la foulée.
Mais réduire le soutien apporté à l’économie est délicat dans la mesure où le marché du travail américain n’est pas encore complètement remis de la crise et d’autre part, une remontée brutale des taux d’intérêt pourrait compromettre la croissance.
« La Fed doit toutefois faire preuve de prudence, étant donné les fortes baisses observées sur les marchés boursiers après des craintes qu’elle ne surjoue son rôle de faucon », en adoptant une politique monétaire plus restrictive que prévu, prévient Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.
« Cependant, si elle a vraiment l’impression d’être en retard sur le relèvement de ses taux, elle peut aussi penser qu’elle n’a pas d’autre choix que d’aller un peu plus vite », estime-t-il.
A cette ambiance d’incertitude monétaire s’ajoute le variant Omicron, qui se propage à un rythme inédit selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Points positifs, deux études ont estimé que, d’une part, le vaccin anti-Covid de Pfizer protégeait toujours à 70% contre les cas graves de la maladie chez les personnes infectées par ce variant. Et d’autre part, le géant pharmaceutique américain a confirmé que sa pilule anti-Covid réduisait de près de 90% les hospitalisations et décès.
Par ailleurs, la France pourrait voir son PIB progresser de 0,4% au premier trimestre 2022 et de 0,5% au deuxième, estime l’Insee.
L’institut a de plus confirmé sa première estimation d’inflation, qui a atteint 2,8% en novembre, après 2,6% en octobre.
Bruxelles valide la fusion Suez-Veolia
La Commission européenne a autorisé mardi la fusion des deux géants français de l’eau et des déchets Veolia et Suez, une opération à 13 milliards d’euros, scellée au printemps. Après cette annonce, Veolia bondissait de 1,79% à 31,31 euros et Suez était quasi stable (+0,15% à 19,82 euros).
Eurofins en hausse
Le géant des laboratoires d’analyses Eurofins, qui tire un partie de ses revenus des tests de dépistage du Covid-19 avançait de 1,78% à 103,82 euros.
Les tech rebondissent
Après avoir été pénalisées mardi par une remontée des taux obligataires, les valeurs de la tech revenaient en haut du CAC 40. STMicroelectronics gagnait 1,69% à 42,42 euros, Dassault Systèmes 1,92% à 52,54 euros et Capgemini 1,39% à 204 euros.
Les valeurs du luxe complétaient le top10, elles aussi en net rebond par rapport à la veille malgré un ralentissement des ventes de détail en Chine, leur principal marché. Hermès montait notamment de 1,76% à 1.587,50 euros.