La Bourse de Paris repartait à la baisse (-0,92%) mercredi à la mi-journée, attendant des conclusions de la réunion de la banque centrale américaine et assistant à une montée des tensions liées à la distribution des vaccins en Europe.
Depuis l’ouverture, la cote parisienne s’est montrée hésitante. A 12H35 (11H35 GMT), l’indice parisien reculait de 51,07 points à 5.472,45 points après avoir rebondi de 0,93% la veille.
La Fed devrait prolonger sa politique accommodante à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire qui s’achèvera ce mercredi par un communiqué de presse publié à 19H00 GMT.
“Les investisseurs seront attentifs au lexique utilisé” par son président Jerome Powell lors de la conférence de presse qui suivra, souligne David Madden, analyste pour CMC Markets.
Le penchant pour l’aversion au risque était également alimenté par des inquiétudes quant aux capacités de production et de diffusion des vaccins à l’échelle planétaire.
Si le président Joe Biden prévoit une immunité collective des Américains d’ici l’été grâce à la vaccination, d’autres nations sont à la traîne faute de doses, ou ont à peine commencé faute de moyens.
“L’Europe a besoin de plus de vaccins et d’une vaccination plus rapide, car elle a imposé les mesures de restriction les plus strictes à ce jour”, écrit Jeroen Blokland, gérant de portefeuille chez Robeco.
Illustration d’une tension qui monte, le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca, mis en cause en Europe pour des retards de livraison de son vaccin contre le Covid-19, s’est retiré mercredi d’une réunion organisée par l’UE, a indiqué à l’AFP un haut responsable européen.
Les mesures de confinement renforcées, qui affaiblissent l’activité économique et toutes les autres interactions humaines, vont avoir un impact délétère sur la croissance.
“Le confinement partiel en Allemagne laisse de profondes traces dans le secteur privé”, décrypte Andreas Lipkow chez Comdirect, analysant “la faiblesse inattendue” du baromètre GFK du moral des consommateurs allemands.
LVMH fait pschitt
Après avoir avancé de près de 2% dans la matinée, LVMH faisait marche arrière, cédant 1,10% à 502,50 euros en dépit d’un résultat opérationnel annuel supérieur aux attentes. Dans son sillage, Kering se repliait de 0,68% à 542 euros.
Les foncières foncent
Très recherchés, le titre URW (+14,80% à 68,82 euros) conservait la tête du CAC 40, celui de Klepierre s’envolait de 18,3% à 20,97 euros, tandis qu’Icade montait de 2,12% à 60,20 euros.
EDF pénalisé par Hinkley Point
EDF accentuait son recul (-4% à 10,32 euros) après avoir annoncé que son énorme chantier de construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point C en Angleterre accusait un nouveau retard et des coûts supplémentaires.
Prix de consolation pour Sanofi
Sanofi, qui va mettre en flacon le vaccin anti-Covid 19 de ses concurrents Pfizer et BioNTech et conditionner ainsi plus de 100 millions de doses cette année à destination de l’Union européenne, avançait de 0,12% à 81,17 euros.