La Bourse de Paris reste en retrait (-0,42%) avant des échéances clés

La Bourse de Paris restait en retrait (-0,42%) mardi à la mi-journée, les investisseurs rechignant à prendre des risques avant plusieurs échéances clés en fin de semaine, et notamment une réunion de la BCE.

A 12H30 (10H30 GMT), l’indice CAC 40 cédait 22,14 points à 5.285,75 points, dans un volume d’échanges de 1 milliard d’euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,66%.

La cote parisien a ouvert en recul et n’a pas quitté le territoire négatif depuis.

« Le marché est en très forte attentes des gros rendez-vous de jeudi que sont la réunion de la Banque centrale européenne, les législatives britanniques et l’audition devant le Congrès américain de l’ancien chef du FBI », a résumé auprès de l’AFP Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

« Ces échéances alimentent la prudence sur un marché plutôt réceptif aux facteurs de risques », a-t-il ajouté.

Pour ce qui concerne la BCE, les questions des investisseurs concernent de fait davantage les perspectives au-delà de la réunion de jeudi.

Si la plupart des experts tablent sur un statu quo de l’institution monétaire cette fois-ci, ils seront néanmoins à l’affût de la moindre indication concernant une inflexion future du généreux programme de soutien.

– le Moyen-Orient pèse –

« En outre, le conflit entre le Qatar et d’autres pays du Golfe incite à la prudence, même s’il devrait rester sans impact sur les Bourses occidentales à court terme », ont également relevé les analystes de Aurel BGC.

Le Qatar, accusé de soutenir le terrorisme et mis au ban diplomatique par l’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés, a appelé mardi à « un dialogue ouvert et honnête » pour sortir de cette crise.

Pour M. Dembik, « c’est peut-être l’audition de M. Comey qui pourrait réserver le plus de surprises aux marchés, car ces derniers temps le risque politique s’est déplacé de l’Europe vers les Etats-Unis ».

James Comey livrera jeudi aux parlementaires américains sa version, potentiellement explosive, de la tentaculaire affaire russe qui envenime la présidence américaine.

Du côté des indicateurs, l’agenda est très peu étoffé avec seulement les ventes de détail en avril en zone euro qui ont progressé, sans que l’impact soit sensible sur la cote.

En matière de valeurs, ArcelorMittal perdait 2,58% à 18,30 euros alors que le géant mondial de l’acier, associé à l’italien Marcegaglia, a été choisi pour la reprise de l’entreprise de sidérurgie italienne Ilva.

Saint-Gobain reculait de 0,73% à 49,66 euros. Le groupe de matériaux de construction a décidé d’adapter la représentation de la société d’investissement Wendel à son conseil d’administration après la réduction la semaine dernière de la part de Wendel au capital du groupe.

Air France prenait la tête du SBF 120 (+3,73% à 10,71 euros), poursuivant son parcours boursier exemplaire avec une progression du titre de près de 107% depuis le début de l’année, profitant de l’optimisme affiché par le secteur lors de la 73e Assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA) à Cancun au Mexique.

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