La France face à la montée des importations agricoles

Dans un contexte où la question de la souveraineté alimentaire préoccupe les agriculteurs français, les chiffres révèlent une augmentation significative des importations de produits agricoles dans l’hexagone.

Gabriel Attal, dans ses annonces récentes pour le secteur agricole, a négligé l’aspect crucial de la “concurrence déloyale” que les agriculteurs estiment subir de la part des producteurs étrangers. Cette concurrence, alimentée par des normes moins strictes, soulève des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire de la France. En réponse, le Premier ministre n’exclut pas la possibilité de mesures supplémentaires, annonçant la commande d’un rapport détaillé sur la souveraineté alimentaire d’ici au Salon de l’agriculture.

Les données du Haut conseil pour le climat mettent en lumière un fait préoccupant : la France importe désormais 20% de son alimentation, doublant les chiffres de l’an 2000. Les fruits, légumes, poissons et crustacés sont les plus touchés, avec près de la moitié des fruits consommés en France aujourd’hui importés, contre un tiers il y a deux décennies.

Les fruits tropicaux et agrumes, non produits localement, expliquent en partie cette dépendance. Les chiffres atteignent une dépendance de 103% pour ces produits, selon un rapport de FranceAgriMer d’avril 2023. Même les fruits “tempérés” comme les tomates, concombres et courgettes affichent une dépendance structurelle de 40 à 50%. Les importations de viande ovine et de poulet ont augmenté, la Pologne devenant le principal fournisseur de volaille pour la France.

Concernant les produits laitiers, la France importe 40% de son beurre et 36% de son fromage et de sa crème malgré son statut d’exportateur net de produits laitiers. Même dans le domaine du vin, où la France excelle, un quart du vin consommé provient de l’étranger.

Cependant, les céréales demeurent un domaine où la France maintient sa souveraineté, avec moins de 10% des principales céréales consommées provenant de l’étranger. Cela souligne l’importance de la diversification et de la consolidation de la production nationale pour garantir la sécurité alimentaire.

La France doit relever le défi croissant des importations agricoles, avec une attention particulière à la dépendance envers les pays de l’UE. La nécessité de renforcer la production locale et de garantir la sécurité alimentaire du pays s’impose comme une priorité cruciale.

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