La France se distingue continuellement comme une destination privilégiée pour les investisseurs internationaux, malgré un léger fléchissement du nombre de projets d’investissement en 2023 par rapport à l’année précédente. Les États-Unis demeurent en tête des investisseurs étrangers dans le pays, suivis par l’Allemagne, illustrant ainsi la forte attractivité économique de l’Hexagone.
Depuis son accession à la présidence en 2017, Emmanuel Macron a réitéré son engagement à positionner la France comme un acteur majeur sur la scène des investissements étrangers. Les mesures prises incluent une réduction significative des impôts sur la production, des réformes visant à alléger la bureaucratie, ainsi qu’une promotion active de l’initiative « start-up nation ». Ces efforts ont permis à la France de conserver sa première place en Europe en matière d’attraction des investissements étrangers pour la quatrième année consécutive.
Dans un communiqué publié en début d’année Business France, l’agence nationale dédiée à la promotion des entreprises françaises à l’international, a annoncé que 1 815 décisions d’investissement avaient été enregistrées en 2023. Bien que ce chiffre puisse sembler prometteur, il est important de noter qu’il inclut des projets liés à la numérisation et à la décarbonation qui, bien que significatifs pour l’économie, n’engendrent pas nécessairement de nouveaux emplois. En appliquant les méthodes de calcul des années précédentes, le nombre de projets serait en réalité de 1 703, représentant une légère diminution d’environ 1 %.
Un autre point d’analyse concerne la capacité des projets d’investissement à générer des emplois. Selon les prévisions de Business France, ces initiatives pourraient permettre de créer ou de maintenir 59 254 emplois dans un délai de trois ans. Toutefois, cette projection, souvent jugée lointaine, soulève des questions quant à sa fiabilité. Olivier Redoulès, directeur des études à Rexecode, souligne que les données fournies par Business France ne tiennent pas compte des investisseurs qui quittent le marché français. De plus, les études menées par le cabinet EY indiquent que le nombre d’emplois créés par projet en France est inférieur à celui observé chez ses principaux concurrents européens.
Business France révèle également que l’année dernière, 56 pays ont réalisé des investissements en France. Les États-Unis ont conduit le classement avec 305 projets, générant environ 17 000 emplois, suivis de l’Allemagne et du Royaume-Uni, avec respectivement 272 et 173 projets. Ces chiffres témoignent de l’importance stratégique de la France dans le paysage économique global, malgré les défis auxquels elle fait face en matière de création d’emplois et de maintien des investisseurs.