« On a eu un orage d’une violence inouïe, avec des grêlons d’une taille qu’on n’avait jamais vue de mémoire d’habitants », a déclaré à l’AFP Fabien Genet en fin de journée mardi, sénateur de Saône-et-Loire et élu chargé de la sécurité à Digoin dans le secteur du Charolais, très touché.
Dans le centre historique de la ville, en bord de Loire, des grêlons de la taille d’une balle de ping-pong ont fracassé les toitures d’habitations et de bâtiments publics, haché les arbres et les pare-brise de nombreuses voitures n’ont pas résisté.
« On a des dômes en plexiglas qui ont explosé, dans un gymnase par exemple », relève M. Genet en décrivant « d’énormes dégâts matériels » qui n’ont pas fait de blessé.
Même constat autour de la commune voisine de Paray-le-Monial, où le président du département et élu de la ville, André Accary, s’est rendu mercredi matin avec le préfet.
« C’est très impressionnant : en l’espace de sept minutes, les bâtiments ont été mitraillés dans la zone économique de Paray, ainsi que les habitations alentour », a décrit M. Accary.
Les pompiers sont intervenus à plus de 500 reprises depuis mardi soir pour bâcher en urgence des toitures endommagées, dont beaucoup n’étaient pas encore protégées mercredi matin.
« Notre inquiétude, c’est que de nouveaux orages sont annoncés pour ce (mercredi) soir et jusqu’à vendredi, c’est une course contre la montre pour les secours », a ajouté le président du département.
Dans l’Allier, un violent orage de grêle a également touché l’est de Moulins mardi soir, un secteur où les pompiers ont procédé à 145 interventions sur les communes de Jaligny-sur-Besbre, Thionne, Saint-Voir, principalement pour des bâchages de toitures endommagées.
Selon un pompier du Codis, des personnes ont été choquées sur la route par la violence de l’épisode. Le 4 juin, un orage avait déjà causé d’importants dégâts dans la zone de Vichy, plus au sud.