L’an passé, le bénéfice net a atteint un niveau record à 6,2 milliards d’euros, soit une hausse de 7% sur un an, a annoncé le groupe dans un communiqué. L’assureur signe ainsi une performance un peu meilleure que prévu par le consensus d’analystes compilé par Bloomberg, qui tablait sur environ 6 milliards.
“Pour la première fois de l’histoire du groupe Axa, le résultat opérationnel et le résultat net dépassent les 6 milliards d’euros” et “toutes nos principales zones géographiques ont contribué” à ce résultat, s’est félicité Thomas Buberl, le directeur général d’Axa, lors d’une conférence de presse.
L’an passé, l’assureur a notamment profité d'”une forte croissance du résultat courant ainsi que des coûts de restructuration en forte baisse, partiellement compensés par un impact moins favorable des éléments exceptionnels”.
Le chiffre d’affaires ressort cependant en léger recul de 2%, à 98 milliards d’euros, retombant sous la barre des 100 milliards franchie en 2016.
Numéro deux européen de l’assurance derrière l’allemand Allianz, Axa continue comme ses rivaux à souffrir d’un environnement persistant de taux d’intérêt très bas qui complique sa tâche de faire fructifier les primes versées par ses clients.
Dynamisme en santé
Dans ce contexte, l’assureur a lancé en 2016 un nouveau plan stratégique pour l’horizon 2020, qui prévoit de réduire l’exposition du groupe aux risques de marché en musclant certaines activités porteuses en assurance comme la santé et l’assurance dommage pour les entreprises, tout en mettant l’accent sur les produits d’épargne en unités de compte.
Ce plan prévoit par ailleurs de recentrer ses activités autour d’une quinzaine de marchés sur la soixantaine de pays où il était jusqu’à présent actif.
Cette stratégie a commencé a “porter ses fruits”, a souligné M. Buberl, soulignant que l’assurance santé a été “la plus dynamique de nos activités en 2017”.
Cette division a vu son bénéfice d’exploitation croître de 11%, tirant parti d’une hausse des ventes de contrats d’assurance collectifs en France et de solutions de prévoyance individuelle en Allemagne.
Et les prochains mois devraient voir cette activité continuer à monter en puissance, avec l’annonce début janvier du rachat de Maestro Health, société américaine de gestion numérique des couvertures de santé, ou encore grâce à l’accélération du déploiement de la télémédecine en France.
Objectifs confirmés
Du côté des autres lignes de métiers, le groupe a également vu ses performances d’exploitation s’améliorer de 9% l’an passé en assurance vie, épargne et retraite, malgré une légère baisse du chiffre d’affaires.
Axa a profité en Europe d’une forte croissance des unités de compte. Ces placements, plus rémunérateurs pour le client mais plus risqués, se traduisent par une hausse des commissions perçues par l’assureur et ont l’avantage d’être moins gourmands en capitaux réglementaires que d’autres produits d’épargne.
En assurance de dommages, chiffre d’affaires et bénéfice d’exploitation sont restés globalement stables. Le groupe explique avoir été victime d’une hausse des coûts des catastrophes naturelles l’an passé, qui se sont traduites par une facture de 230 millions d’euros. Cet effet négatif a néanmoins été compensé par une sinistralité plus faible dans le reste de l’activité.
Quant à la gestion d’actifs, cette division a enregistré une collecte nette de 8 milliards d’euros et ses actifs sous gestion sont passés de 717 à 746 milliards d’euros sur un an.
Fort de ce bilan, le groupe a confirmé ses objectifs pour l’horizon 2020 et annoncé vouloir verser à ses actionnaires un dividende de 1,26 euro par action, soit une hausse de 9% sur un an.
(avec AFP)